Limiter le réchauffement de la planète pour garantir un climat habitable et protéger la biodiversité sont des objectifs qui se soutiennent mutuellement, et leur réalisation est essentielle pour fournir durablement et équitablement des avantages aux populations. Près de la moitié du PIB mondial repose sur les services écosystémiques rendus par la nature. La biodiversité joue un rôle primordial au sein de notre économie et de notre société.
L’économie mondiale, dépendante de la biodiversité
Selon la définition de l’Office français de la biodiversité, la biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants et les écosystèmes dans lesquels ils vivent, mais aussi les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux.
Les différentes catégories de services écosystémiques
La biodiversité est source de services écosystémiques nécessaires à la survie de l’espèce humaine et à son bien-être.
Ceux-ci sont décomposés en 4 grandes catégories : la régulation (ex. de l’air, du climat, de l’eau), l’approvisionnement (ex. en alimentation, en matières premières, en ressources médicinales), le soutien (ex. l’action de photosynthèse et du cycle des nutriments), l’aspect culturel (ex. les valeurs esthétiques et culturelles que procurent la nature).
Ces services sont vitaux et nécessaires aux activités économiques qui en dépendent.
Ainsi, l’industrie pharmaceutique utilise des substances naturelles dans la composition de nombreux médicaments. L’agriculture dépend des pollinisateurs et des organismes participant au renouvellement des sols. Source inépuisable d’inspiration, la biodiversité est également une alliée de la recherche, qui produit nombre d’inventions en observant des êtres vivants, on parle de biomimétisme.
Les exemples de dépendance des activités économiques aux services de la nature s'étendent à l'infini et concernent tous les secteurs d’activité. Si toutes les entreprises bénéficient des services rendus par la nature, peu pensaient jusqu’à présent à la créditer et encore moins à la protéger. Or, la biodiversité, du fait de l’activité humaine, est désormais en situation de déclin alarmant. Les secteurs d’activité sont aujourd’hui appelés à changer leurs pratiques afin de réduire leurs impacts. Dans chaque secteur, le moment est venu d’agir.
Immobilier et biodiversité
Finance et biodiversité
Énergie renouvelable et biodiversité
L’érosion de la biodiversité, l’un des principaux risques mondiaux systémiques
Selon le Forum économique mondial, l’érosion de la biodiversité est le troisième risque en termes d’impact pour les dix prochaines années.
La plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) rappelle que, depuis 50 ans, l’abondance des populations d’animaux sauvages a diminué de 69%. La moitié des coraux d'eau chaude ont déjà disparu. Aujourd’hui, 75% de la surface terrestre est dégradée et un quart des espèces végétales et animales connues sont menacées d’extinction.
Les mécanismes de dégradation de la biodiversité
Les neuf limites planétaires, définies par un consortium international de scientifiques en 2009, sont les seuils que l'humanité ne doit pas dépasser pour ne pas compromettre ses conditions de vie. Trois d’entre elles ont été dépassées. L’érosion de la biodiversité en fait partie.
Selon l’IPBES, les facteurs à l’origine de l’érosion de la biodiversité sont de deux ordres.
Les pressions indirectes sur la nature : démographiques et sociologiques, économiques et technologiques, de gouvernance ou liées à des conflits ou épidémies.
Les pressions directes : changements d’utilisation des terres et mers, (sur)exploitation des ressources et l’appauvrissement des stocks, changement climatique, pollution et l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.
« Par leurs activités, les entreprises ont la main sur plusieurs de ces facteurs. Leurs décisions stratégiques et opérationnelles peuvent aggraver ou alléger ces pressions, dégrader ou améliorer l’impact qu’elles ont sur la biodiversité. »
Un cadre international pour préserver la biodiversité
Face au constat d'érosion de la biodiversité, la quinzième Conférence des Parties (COP15) de la Convention sur la diversité biologique, qui s’est tenue en décembre 2022, a abouti à l’adoption d’un cadre stratégique mondial en faveur de la préservation de la biodiversité.
Ce cadre vise à répondre à deux objectifs internationaux. Tout d’abord, inverser d’ici à 2030 la courbe d’érosion de la biodiversité afin de mettre la biodiversité sur la voie de la reconstitution. Puis atteindre une récupération complète de la biodiversité (full recovery) d’ici 2050.
Intégrer les enjeux de biodiversité dans notre stratégie d’entreprise
PwC est le premier Big 4 à former l’ensemble de ses collaborateurs pour une meilleure compréhension des impacts sur la biodiversité et des dépendances. Le déploiement de ce programme de formation, créé en collaboration avec CDC Biodiversité, s’inscrit dans la stratégie The New Equation lancée au niveau mondial par PwC en 2021 avec des investissements conséquents autour des thématiques ESG. Il vient renforcer l’empreinte du cabinet qui accompagne depuis 30 ans les entreprises sur leurs enjeux de développement durable.
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