2021 est l'année où les entreprises traditionnelles, comme les pure players, tirent enfin profit de leurs investissements dans la blockchain.
La deuxième édition de l’étude Blockchain et crypto, élargie à un périmètre international, montre que la blockchain a passé une nouvelle vitesse dans son implémentation au sein des entreprises. Il n’est plus question de quelques projets avec des moyens modérés, mais bien d’une lame de fond blockchain et crypto qui entraîne les entreprises françaises et internationales.
Industrialisation et rentabilité des projets, rôle des directions générales comme principal sponsor, montée en puissance des crypto-actifs dans les entreprises, pluralité des solutions blockchains, ou encore enjeux environnementaux sont autant de sujets analysés dans de leurs investissements dans la blockchain.
L’étude Blockchain et crypto, édition 2022 est fondée sur les témoignages de plus de 140 sociétés dans le monde, pure players de l’écosystème blockchain, évoluant notamment dans les domaines de l’échange de crypto-actifs, de développement de blockchains, de minage, de tokenisation. Mais également, des entreprises « traditionnelles » issues de différents secteurs et développant un projet en lien avec la blockchain.
La nouvelle édition de l’étude présente une synthèse des enjeux, des risques et des opportunités rencontrés par les porteurs de projets blockchain, une cartographie inédite des typologies de crypto-actifs détenus par les entreprises. Elle apporte également un éclairage sur les cas d’usages développés au sein des entreprises.
Les résultats révèlent un réel gain en termes de maturité des acteurs, avec des projets blockchain plus structurés et un écosystème plus solide. Passant à la fois par un nombre de pure players en forte croissance et une majorité des projets en production. Mais également par la volonté des acteurs de maintenir ou d’augmenter le budget consacré à la blockchain et aux crypto.
Cette étude s’inscrit dans la continuité d'un précédent rapport de PwC.
Les résultats de l’étude mettent en évidence le caractère incontournable de la blockchain et des actifs cryptos dans les entreprises. La question n’est plus pour ou contre, mais quand et comment.
Les pure players français sont non seulement de plus en plus matures, mais ils se démarquent de leurs pairs à l'international, puisque leur croissance dépasse en moyenne celles des pure players des autres pays. A l’international, ils sont 44 % à avoir une croissance annuelle supérieure à 50 % (contre 70 % en France).
A l'international, les projets portés par les pure players sont plus avancés que ceux portés par des entreprises non-spécialisées. En effet, 52 % des projets de pure players sont en phase de commercialisation (contre seulement 22 % des projets d’entreprises traditionnelles).
Près de 50 % des entreprises traditionnelles mondiales interrogées ont affecté un budget de plus d’un million d’euros pour la blockchain.
Les entreprises ayant développé un projet blockchain ont d’ailleurs la volonté de poursuivre leurs investissements dans cette technologie. 99 % des acteurs dans le monde veulent maintenir (33 %) ou augmenter (66 %) le budget consacré à la blockchain.
Au global comme en France, les trois principaux critères de sélection d’une blockchain cités par nos répondants sont le protocole de sécurité, la scalabilité de la blockchain, et ses coûts de transaction.
Il est intéressant de noter que la France se distingue par l’importance relative qu’elle porte au critère de consommation énergétique : 50 % des acteurs français considèrent le coût énergétique comme un critère pour choisir leur blockchain.
D’après l’enquête Blockchain et crypto, menée auprès des entreprises traditionnelles et pure players blockchain, 60 % d’entre eux considèrent que l’impact environnemental des blockchains est important (ou très important).
En France cette tendance est beaucoup plus marquée : 72 % des acteurs considèrent l’impact environnemental comme important.
Selon les réponses obtenues auprès des répondants, la France se démarque des résultats globaux : près de la moitié des répondants français affirment avoir mesuré leur impact énergétique (contre 28 % pour la tendance mondiale).
Pauline Adam-Kalfon
Associée en charge de l’activité Blockchain et Crypto, PwC France et Maghreb
Associée au sein des activités d’Audit, membre du Conseil de surveillance, PwC France et Maghreb
Benoît Sureau
Associé, Financial Institutions, Risk Management & Blockchain, PwC France et Maghreb
Télécharger l'étude
Blockchain & crypto : comment les entreprises en tirent enfin bénéfice ?