Protéger des informations confidentielles
Tout comme le secteur de la santé, nous le savons, l’aéronautique est historiquement l’une des cibles privilégiées des hackers. Les innovations et la propriété intellectuelle qui valent de l’or aiguisent l'appétit des concurrents et des Etats peu scrupuleux. L’espionnage industriel est une menace de plus en plus répandue, sophistiquée et furtive. Elle nécessite une amélioration continue des dispositifs qui ne doivent surtout pas être délaissés au profit des nouveaux enjeux du secteur.
Contrôler les sous-traitants
L'industrie 4.0 promet des gains d'efficacité de 5 % à 6 % par an à l'aéronautique. Cette révolution industrielle se caractérise par le déploiement de centaines de milliers d'objets connectés au sein des usines et des chaînes d'assemblages. En outre, les nombreux sous-traitants présents, ne disposent pas tous de moyens significatifs de sécurité. L'intégration de la cybersécurité au sein des processus industriels se révèle donc particulièrement complexe. Elle implique une évolution des cultures afin d'intégrer en amont les objectifs de sécurité et nécessite des compétences spécifiques, tant au niveau de l'appréciation de la qualité des logiciels, du management des partenaires que de la communication.
Progresser grâce à des ressources externes
Ce troisième défi est lié à la connexion en vol. Jusqu'à présent, des réseaux distincts étaient présents dans les avions grâce à des câblages dédiés. Désormais des solutions de virtualisation et de sécurité logique apparaissent pour limiter l'inflation du nombre de câbles et donc du poids des appareils. Les trois grands piliers de la sécurité que sont les moyens de protection, de détection et de réaction apparaîtront rapidement aussi bien dans les avions qu’au sol. Les méthodes dites formelles permettent de développer des logiciels sans faille, cependant elles rendent le développement beaucoup plus coûteux (cinq à dix fois en moyenne). Les valeurs de partage, c'est à dire de collaboration avec tous les acteurs, et d'humilité – accepter que l'on peut toujours progresser y compris grâce à des ressources externes à l'entreprise – seront les clés du succès.