Afin de s'aligner sur les attentes des consommateurs et retrouver des marges de manœuvre financières, le secteur de la Distribution et des biens de consommation est en mutation.
Si l’activité des fusions et acquisitions a été tirée par un nombre croissant d’opérations dans l’alimentaire en 2020, elle a été soutenue par des tendances de fond autour du bio, du bon, du local et de nouveaux modes de distribution.
Le non alimentaire affiche un recul en 2020, notamment le secteur de l’hôtellerie-loisirs, du fait de la crise de la COVID-19.
Malgré la crise, l'activité des fusions et acquisitions a été solide en 2020, ce qui laisse présager d’un marché en forte croissance en 2021.
Emblématique mais déjà pris en compte dans les statistiques en 2019 lors de son annonce a été la finalisation de l'acquisition par LVMH du célèbre joaillier américain Tiffany .
Le secteur alimentaire poursuit sa concentration à la recherche de synergies, avec le regroupement des acteurs de la transformation des produits agricoles et alimentaires. Si la crise sanitaire a bouleversé nos habitudes avec l’essor de la livraison à domicile, elle n’en a pas moins renforcé les aspirations des consommateurs à privilégier des produits sains, locaux et toujours plus responsables. Ces tendances de fond ont incité les groupes mais également les fonds d’investissement à s’intéresser aux opportunités de marché de ces « pépites », marques ou enseignes, positionnées sur le créneau du Bio, des ingrédients alimentaires et des circuits de proximité, freinés toutefois par des multiples de valeur d’entreprise qui restent très hauts.
Particulièrement impacté par les mesures de confinement locales dans le contexte sanitaire actuel, le non-alimentaire observe un recul des transactions en volume de l’ordre de -15 % par rapport à 2019. Le plus touché avec une diminution de - 27 % en volume, le secteur de l’hôtellerie-loisirs.
Même tendance observée dans les transactions du secteur des équipements ménagers alors que l’habillement et la beauté résistent (-2 %) mais devront là aussi s’adapter à des clients en quête d’expériences utilisateurs réinventées dans un monde post COVID (services en ligne privilégiés par rapport à un essayage physique en boutique, applications smartphone intelligentes, économie circulaire, sourcing responsable et une présence omnicanale toujours plus présente).
Confirmant la tendance globale du second semestre 2020, les fusions et acquisitions dans le secteur distribution et biens de consommation seront soutenues en 2021.
L’évolution rapide des attentes consommateurs pour une consommation plus locale, saine et responsable, soutient ces priorités.
Les chiffres prennent en compte les opérations annoncées entre le 1 janvier 2020 et le 31 décembre 2020, impliquant un acteur français - à l’achat ou à la vente - et une valeur de l’opération ou le revenu de la cible supérieur à €10m. Nous avons exclu les opérations portant sur moins de 10% du capital.