Documentation

Documentation du Coût Moyen Pondéré du Capital

1 – Sélection et classification des sociétés cotées par secteur

Les Coûts Moyens Pondérés du Capital sectoriels calculés chaque trimestre sont déterminés sur la base des sociétés cotées dans le monde dont la capitalisation boursière est supérieure à € 250m. Ces sociétés sont ensuite réparties selon la classification sectorielle du Global Industry Classification Standard (GICS). Les secteurs retenus sont les suivants :

  • Energie

  • Matériaux

  • Biens d’équipement

  • Transport

  • Industrie automobile

  • Média

  • Distribution

  • Biens de grande consommation

  • Services aux consommateurs

  • Services professionnels

  • Santé & pharma

  • Technologies de l’information

  • Télécommunication

  • Immobilier

  • Banque & assurance

2 – Calculs des Coûts Moyens Pondérés du Capital 

Le taux d’actualisation est fondé sur le Coût Moyen Pondéré du Capital ou CMPC (connu en anglais sous le nom de Weighted Average Cost of Capital ou WACC) et correspond au taux de retour sur investissement attendu par l’ensemble des bailleurs de fonds de la société (actionnaires et banquiers). Il est calculé en pondérant les taux de rendement requis sur la dette portant intérêt et sur les fonds propres, en proportion de leur pondération estimée dans la structure du capital. Pour chaque secteur, la structure du capital est estimée au niveau de la médiane des sociétés de l’échantillon.

Pour le secteur Banque & Assurance, seul le coût des fonds propres est pertinent.

Les CMPCs sectoriels sont calculés en Euros. Aucune prime de risque pays ni différentiel d’inflation n’est pris en compte.

Les CMPCs sectoriels ne tiennent compte d’aucune prime de taille ou prime spécifique.

2.1 Coût des fonds propres 

2.1.1 Informations générales 

Le coût des fonds propres est déterminé à partir du Modèle d'Évaluation des Actifs Financiers (MEDAF). Le MEDAF estime le coût des fonds propres à partir du taux sans risque auquel est ajoutée une prime de risque de marché multipliée par le beta.

2.1.2 Taux sans risque 

Le taux sans risque est le rendement attendu pour un actif « non risqué ». Il est déterminé sur la base du rendement des obligations d’Etat en France. Il correspond à la moyenne sur 3 mois des obligations de maturité 30 ans à la date d’estimation du CMPC.

2.1.3 Beta 

Le coefficient b mesure la volatilité relative du secteur par rapport à l'ensemble du marché boursier. Il est calculé pour chacune des sociétés des échantillons sur la base des informations publiées par S&P Capital IQ à la date d’estimation du CMPC.  

Calcul du coefficient b endetté pour chacune des sociétés comparables sur 2 ans à la date d’estimation du CMPC, en moyenne hebdomadaire sur la base des données fournies par S&P Capital IQ. Les sociétés qui ont un coefficient de corrélation (R²) inférieur à 0,05 sont exclues de l’échantillon.

2.1.4 Prime de marché 

La prime de risque de marché correspond au taux de rendement additionnel moyen attendu pour investir en actions plutôt que sur un placement sans risque. La prime de marché est déduite de l’observation des cours actuels des actions et des anticipations de dividendes. Elle est actuellement dans une fourchette de 5.25 % à 6.25 % en France.

2.2 Coût de la dette 

2.2.1 Taux sans risque

Le taux sans risque est le rendement attendu pour un actif « non risqué ». Il est déterminé sur la base du rendement des obligations d’Etat en France. Il correspond à la moyenne sur 3 mois des obligations de maturité 30 ans à la date d’estimation du CMPC.

2.2.2 Prime de dette (spread de crédit) 

Elle est estimée par référence aux primes observées sur les émissions obligataires de maturité 30 ans, avec une notation BBB correspondant à la moyenne des sociétés.

2.2.3 Impôts 

Le taux d’impôt sur les sociétés standard, soit 25.8 % en France après prise en compte de la contribution sociale, est utilisé pour déterminer le coût de la dette après impôts.

2.3 Structure du capital / gearing

La structure de capital correspond pour chaque secteur à la médiane observées pour les sociétés de l’échantillon sur une période de 2 ans. Les données d’endettement net de chaque société sont issues de Capital IQ et incluent les dettes financières à court et long terme, la trésorerie et les équivalents de trésorerie. Elles ne prennent pas en compte les dettes de loyers relatives à la norme IFRS 16, par souci de comparabilité. Les fonds propres également issus de Capital IQ incluent la capitalisation boursière, les intérêts minoritaires et les actions de préférence.

Documentation des multiples sectoriels 

1 – Sélection et classification des sociétés cotées par secteur

Cf. ci-dessus.

2 – Multiples

La détermination des multiples de chaque secteur (voir ci-dessous pour le secteur Banque & Assurance) s’appuie sur les données financières de chaque société publiées par S&P Capital IQ. Les données suivantes sont utilisées pour calculer les multiples des sociétés : la capitalisation boursière (moyenne du dernier trimestre), la dette nette (dernière position connue sur les 12 derniers mois), les agrégats financiers des 12 derniers mois. Les principaux impacts de la norme IFRS 16 sont retraités par souci de comparabilité : la dette nette ne prend pas en compte les dettes de loyers, l’excédent brut d’exploitation est diminué de l’amortissement des droits d’utilisation. Pour chaque secteur, la médiane des multiples des sociétés de l’échantillon est présentée.

Multiple d’EBITDA : valeur d’entreprise / excédent brut d’exploitation (après amortissement des droits d’utilisation).

Multiple d’EBIT : valeur d’entreprise / résultat opérationnel.

Les multiples présentés pour le secteur Banque & Assurance correspondent à des multiples de capitalisation boursière.

Price-earnings ratio (P/E ratio) : capitalisation boursière / résultat net.

Price-to-book ratio (P/B ratio) : capitalisation boursière / valeur comptable des fonds propres.

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Laure Châtillon

Laure Châtillon

Associée, Valuation & Business Modelling, Health Deals leader, PwC France et Maghreb

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