La 22ème édition de cette étude publiée conjointement par PwC et l’Urban Land Institute (ULI) est une enquête qui présente les perspectives de l’industrie européenne de l’immobilier pour 2025 et les années à venir.
Plus de 80% des dirigeants européens de l’immobilier interrogés s’attendent à ce que la confiance des entreprises et leurs bénéfices restent inchangés ou augmentent en 2025, grâce à une plus grande prévisibilité apportée par la stabilisation des taux d’intérêt, de l’inflation et la revue des valorisations.
De nombreux prêteurs se disent « prêts à faire des affaires », mais les emprunteurs restent prudents quant aux conditions et aux coûts des prêts. La reprise pourrait donc être inégale, lente et incertaine. L’optimisme croissant concernant les entrées de capitaux en Europe pourrait rapidement se dissiper si les événements géopolitiques déclenchent une nouvelle hausse de l’inflation et entrainent dans la foulée un arrêt de la baisse voire une hausse des taux d’intérêt.
L’identification d’opportunités d’investissement dans les infrastructures qui soutiennent les technologies futures, l’innovation, la digitalisation et la décarbonisation est une priorité de plus en plus forte pour les dirigeants du secteur immobilier. Parmi les secteurs à surveiller, les data centers se classent en tête des perspectives globales d'investissement et de développement, suivis par les nouvelles infrastructures énergétiques, les logements étudiants et la logistique.
Malgré les obstacles réglementaires et d’investissement, les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) restent l’un des défis les plus importants pour l’immobilier, tant à court qu’à long terme, tandis que l’utilisation de technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer l’efficacité continue de gagner du terrain dans le secteur.
Dans un contexte de risque climatique accru et de transition rapide vers le “net zéro”, l’industrie de l’immobilier est confrontée à deux problèmes connexes : l’importance de l’accès à l’électricité et la disponibilité et/ou le coût de l’assurance.
« Nous nous tournons de plus en plus vers des plateformes opérationnelles / immobilières entièrement intégrées, afin de pouvoir créer cette double performance – à la fois immobilière et opérationnelle. »
Responsable immobilier européenDans les conditions difficiles actuelles, la taille du marché et la liquidité sont les facteurs les plus importants pour les répondants à l’enquête lorsqu’ils choisissent une ville pour y investir ou s’y développer.
Londres conserve la première place du classement pour la quatrième année consécutive, soulignant sa résilience, sa prime de liquidité et son attrait continu auprès des investisseurs internationaux, tandis que Paris reste un marché solide malgré le recul de la capitale française à la troisième place du classement.
L'ascension de Madrid se poursuit, se hissant à la deuxième place du classement. Ce sont les facteurs macroéconomiques et microéconomiques qui attirent les acteurs de l'immobilier vers la capitale espagnole.
Les villes allemandes, qui ont dû faire face à des prévisions de croissance faibles et à une baisse dans les classements depuis 2021, montrent des signes de reprise. Munich, Francfort et Hambourg ont toutes progressé dans le classement. A contrario, Dublin et les villes de province britanniques connaissent des baisses notables après plusieurs années de dynamique ascendante.
Les variations sont diverses pour les villes du sud de l’Europe mais la confiance s’accroît dans les villes d’Europe centrale comme Varsovie, Vienne et Prague.
Rang | Ville |
---|---|
1 (1) ➖ | Londres |
2 (3) ⬆️ | Madrid |
3 (2) ⬇️ | Paris |
4 (4) ➖ | Berlin |
5 (7) ⬆️ | Munich |
6 (5) ⬇️ | Amsterdam |
7 (6) ⬇️ | Milan |
8 (9) ⬆️ | Francfort |
9 (11) ⬆️ | Hambourg |
10 (8) ⬇️ | Lisbonne |