Les innovations technologiques, le renforcement des règlementations et les évolutions sociétales confrontent les structures de gouvernance à de nouvelles opportunités et à de nouvelles menaces.
Pour les administrateurs, appréhender ces enjeux et leurs impacts sur la stratégie de l’entreprise, son organisation et sa gouvernance représente aujourd’hui un véritable défi.
Le recueil « Enjeux stratégiques des administrateurs et dirigeants » propose un éclairage sur les différentes problématiques que nos équipes ont pu rencontrer au fil de leurs échanges avec des entreprises qu’elles accompagnent.
Les enjeux de la protection des données sont, dans l’ensemble, assez mal compris et la plupart des entreprises qui mettent en œuvre des solutions échouent malgré leurs investissements. La transformation exigée par le RGPD doit s’appuyer sur des solutions technologiques, qui correspondent à la façon dont les données sont utilisées dans un contexte commercial moderne.
La loi Sapin 2 s’inscrit dans le contexte d’une aggravation des faits de corruption transnationale qui a nui à la réputation des entreprises, et altéré la confiance de leurs parties prenantes. Si l’instauration de cette loi représente un enjeu majeur pour les entreprises, leur réputation et leur santé financière, c’est qu’elle a introduit la notion de défaut de conformité, impliquant que même sans fait de corruption justifiant des poursuites, l’entreprise peut se voir condamnée en cas d’absence ou de défaillance du programme.
L’avènement du cloud a permis aux entreprises de ne plus être limitées par leur propre puissance de calcul et le conseil d’administration, a besoin de fixer un cadre éthique à la collecte, à l’enrichissement, à l’utilisation et à la conservation des données.
Certains enjeux liés à l’innovation peuvent sembler irréconciliables, comme le fait de garantir la sécurité, la sûreté et la stabilité de l’infrastructure IT tout en encourageant le changement et les partenariats. Mais 83% des dirigeants déclarent que le cloud computing est l’innovation qui aura l’impact le plus fort sur leur activité, et qu’il s’agit d’une condition préalable à la mise en place de technologies plus sophistiquées, comme l’intelligence artificielle.
La gouvernance des données doit s’exercer aux plus hauts niveaux de l’entreprise et s’appuyer sur des capacités. Aujourd’hui, l’analyse adaptative – à savoir la capacité à réagir en temps réel, à adapter ses stratégies de manière sûre et contrôlée sur la base d’informations fournies par les ensembles de données – va devenir davantage la norme et l’usage.
Les entreprises d’aujourd’hui sont actrices d’un monde hyperconnecté, dont les interdépendances étroites et le partage accru des données exacerbent les cyber-risques. Les entreprises font ainsi face à une croissance exponentielle des cybermenaces, qui sont de plus en plus intrusives et destructrices à tous les niveaux (économique, réputationnel, sécurité). Les cyber-risques sont devenus des enjeux majeurs pour les entreprises, qui se doivent d’intégrer cette problématique dans leur gestion des risques.
Les entreprises sont généralement en mesure de se protéger contre les menaces externes peu sophistiquées. Mais, à mesure que les outils, tactiques et procédures des pirates informatiques gagnent en sophistication, une nouvelle approche orientée renseignement, fondée sur la valeur et dotée d’un point focal stratégique s’impose.
La résilience opérationnelle est l’aptitude à prévoir, à empêcher ou à gérer et à remédier à une perturbation des activités critiques. La préoccupation des dirigeants est ainsi de faire en sorte que les opérations critiques ne souffrent d’aucune interruption due à une défaillance d’un quelconque maillon de la chaîne, qu’il soit technologique, humain ou autre. Une stratégie de résilience opérationnelle à l’échelle de l’entreprise doit ainsi être définie et être portée par la direction de l’entreprise.
Toute crise a des répercussions sur l’entreprise, ce qui a un impact sur le plan financier mais aussi au niveau réputationnel et de l’image de marque. Ces impacts peuvent être atténués par une bonne gestion de crise ; gestion qui ne s’improvise pas au moment où la crise éclate, car il faut du temps pour mettre en place les capacités sur lesquelles s’appuyer pour réagir. Une entreprise se doit donc de se préparer en amont à affronter les crises, en définissant un dispositif de gestion de crise, afin de se doter des moyens nécessaires et des ressources adaptées pour y répondre.
Au-delà de l’identification des talents se pose la question de leur intéressement au succès de l’innovation développée. Dans ce contexte, il peut être utile de donner aux talents la liberté d'expérimenter et le cadre pour une démarche claire et soutenue par les dirigeants, mais aussi l’opportunité d’être considérés comme des fondateurs.
Les compétences sont la nouvelle monnaie du monde du travail et le premier vecteur de l’engagement des collaborateurs. PwC a développé l’Upskilling Fitness, un outil de diagnostic qui permet d’identifier les dimensions constitutives d’une transition des compétences réussie.
Pour entreprendre sa transformation, l’entreprise doit changer d’approche et d’état d’esprit, et abandonner les processus, la structure et les efforts menés par des figures de proue au profit d’une compréhension plus approfondie de sa raison d’être. La structure et les processus sont des éléments indispensables mais ne doivent pas être excessifs.
À défaut d’action, le dérèglement climatique est inéluctable et la pression des investisseurs va augmenter. Il est nécessaire que le conseil d’administration garde la maîtrise des préoccupations liées au changement climatique, même s’il en délègue le traitement à un comité. Outre les risques plus évidents, il ne doit pas négliger les opportunités commerciales qui s’offriront aux entreprises qui prendront les devants.
Le sujet de la rémunération des dirigeants est sans conteste devenu le symbole de l’érosion de la confiance du public envers les grandes entreprises. Des mesures ont été créées pour améliorer le système de gouvernance autour de la rémunération des dirigeants et la loi Pacte a renforcé les dispositions légales relatives à la présence des salariés au sein des conseils.
PwC a organisé des ateliers techniques portant sur les actualités comptables, le reporting et la gouvernance d’entreprise, ainsi que sur des thèmes choisis, en lien avec les priorités des comités d’audit.