La démocratisation des transferts de fonds a eu un impact sur les femmes, à la fois en créant des inégalités mais aussi en renforçant leur autonomie économique. Les femmes migrantes, malgré des salaires inférieurs, envoient une part plus importante de leur revenu à leur famille, supportant ainsi des frais de transfert plus élevés. La pandémie de Covid-19 a particulièrement affecté la capacité des femmes à envoyer de l'argent en raison de pertes d'emploi temporaires et de leur prédominance dans l'économie informelle.
Les technologies telles que les mobile money ont permis aux femmes non bancarisées de renforcer leur indépendance économique, mais les fournisseurs de services doivent mieux répondre à leurs besoins et contraintes spécifiques. Pour combler le fossé numérique entre les sexes, il est essentiel de garantir l'accès des femmes à l'information, aux smartphones, à l'éducation numérique et financière. Les données ventilées par sexe sont également nécessaires pour une compréhension plus approfondie de l'utilisation des transferts de fonds, y compris lors des migrations internes.
Au-delà de l'utilisation croissante des mobile money, qui ont contribué à réduire les frais de transaction et le temps nécessaire pour les transferts d'argent, les cryptomonnaies et la technologie blockchain ont également modifié l'écosystème.
Les crypto-monnaies offrent en effet l'opportunité de réduire les frais de transfert, ce qui est particulièrement utile pour les personnes non bancarisées. Certaines cryptomonnaies, comme BitPesa, SureRemit et LocalBitcoins, sont déjà utilisées en Afrique, avec des frais de transfert inférieurs à 3%. Cependant, la volatilité des cryptomonnaies reste un défi, et des solutions telles que les stablecoins sont envisagées pour des paiements plus stables.
Par ailleurs, malgré des différences entre les femmes et les hommes dans l'utilisation des transferts, les femmes dans les pays en développement sont de plus en plus enclines à utiliser les cryptomonnaies. Cela souligne l'importance d'une perspective genrée dans le développement de solutions pour les transferts de fonds. Cependant, des obstacles persistent, notamment l'accès à des smartphones de qualité, le fossé numérique entre les sexes et l'accès à une connexion fiable et sécurisée. Une approche holistique est nécessaire, notamment en renforçant les écosystèmes locaux, en assurant un accès aux infrastructures essentielles et en renforçant les compétences en éducation financière et numérique.
Aujourd’hui, les transferts de fonds dépassent en valeur l'aide officielle au développement. Ces fonds, argent ou biens que les migrants envoient à leurs proches dans leurs localités d'origine, contribuent grandement au développement de pays où ils servent à assurer des dépenses essentielles, de l‘éducation à la santé et à l’alimentation.
Cependant, ces transferts ne bénéficient pas entièrement à leurs destinataires car l’envoi d'argent par les migrants est souvent soumis à de nombreux frais de transaction, réduisant de fait les montants véritablement reçus. C’est pourquoi l’un des Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 des Nations Unies vise à limiter à 3% les coûts de transaction des envois de fonds des migrants d'ici à 2030.
Chez PwC et au sein de nos équipes International Development, nous travaillons avec les organisations qui sont en première ligne pour mettre fin à l'extrême pauvreté et atteindre les Objectifs de Développement Durable, y compris les agences de financement multilatérales et bilatérales, les gouvernements, les ONG internationales, les fondations et le secteur privé. Nous traitons notamment des sujets de migration internationale, parmi lesquels la question des transferts de fonds, leur utilisation et leur contribution au développement est centrale. Nous apportons notre expertise et notre expérience, et exploitons la puissance de notre réseau mondial, pour contribuer à créer un monde plus équitable et plus prospère.
Si ces frais demeurent importants, de nombreuses initiatives ont émergé ces quinze dernières années afin de faciliter les transferts et permettre aux populations non bancarisées d’échanger de l’argent, et ainsi aux migrants d’en envoyer à leurs familles. En particulier, l’arrivée des solutions de mobile money a permis une véritable révolution, à la suite du pionnier M-Pesa au Kenya.
M-Pesa, la plus grande plateforme fintech d’Afrique, fournit des services financiers à des millions de personnes qui n'ont pas de compte bancaire ou un accès limité aux services bancaires, mais possèdent un téléphone portable. M-Pesa offre aujourd’hui à plus de 51 millions de clients dans sept pays d'Afrique un moyen sûr, sécurisé et abordable d'envoyer et de recevoir de l'argent. La plateforme propose également des services tels que la recharge de temps de communication, le paiement de certaines factures ou des prêts de court terme.
Cette première vague d’innovation est aujourd’hui rattrapée par l’émergence de technologies qui pourraient permettre de toucher des pans de population encore éloignés des systèmes bancaires et rencontrant des problèmes additionnels : intermittence dans l’accès à Internet, frais trop élevés, biais de genre.
En effet, de nombreuses mutations technologiques ont contribué à faire évoluer les dynamiques observées sur les transferts de fonds ces dernières années. En particulier, l’arrivée sur le marché des monnaies issues de la téléphonie mobile, les mobile money – ou portefeuille mobile – accessibles sur les téléphones, ont constitué une révolution pour les transferts de fonds : d’après la Global System for Mobile Communications Association (GSMA), le nombre de transferts de fonds internationaux envoyés et reçus via l'argent mobile a augmenté de 48% en 2021, atteignant 16 milliards de dollars. Les transferts de fonds réalisés par l'intermédiaire de l'argent mobile sont devenus la méthode la plus abordable pour envoyer des fonds internationaux par rapport aux autres canaux et instruments disponibles, y compris l'argent liquide.
Cependant, malgré ces progrès remarquables, il existe encore des obstacles importants limitant l'accès au marché et l'impact social. Selon une enquête publiée en 2022 par la Banque mondiale sur les prix des envois de fonds dans le monde au 3e trimestre 2022 :
Le coût moyen d'un envoi international de 200 dollars par l'intermédiaire de l'argent mobile est de 4,24%, contre une moyenne mondiale de 6,30% sur l’ensemble des canaux.
Des différences notables existent entre régions : tous canaux confondus, le coût moyen d’envoi le plus bas se trouve en Asie du Sud (4,94%), tandis que la région la plus chère reste l’Afrique subsaharienne (8,46% en moyenne).
Ces frais de transfert d'argent demeurent élevés en raison de plusieurs facteurs :
une infrastructure financière peu développée dans certains pays,
une concurrence limitée,
des contraintes réglementaires telles que la vérification de l’identité des envoyeurs et receveurs là où certaines populations, notamment les femmes, ne sont pas en mesure de fournir des documents d’identité,
des plafonds de montant ou réglementation des taux de change,
un accès limité aux services bancaires pour les expéditeurs et/ou bénéficiaires des transferts.
À cela peut s’ajouter la volatilité des taux de change affectant le coût des transferts internationaux, en particulier lorsque les monnaies locales sont moins stables.
Si une véritable démocratisation a bel et bien été à l’œuvre ces dernières années, permettant à des populations éloignées des secteurs bancaires traditionnels de recevoir de l’argent, les transferts de fonds constituent à la fois un facteur d’inégalité pour les femmes mais aussi des leviers d’émancipation économique. En effet, des différences considérables sont à noter, tant d’un point de vue de la nature du transfert par les femmes migrantes qu’au niveau des bénéficiaires dans le pays d’origine lorsque celles-ci sont des femmes. Ainsi, adopter une perspective genrée lors du développement de politiques ou d’offres de services relatives au transfert de fonds apparaît primordial.
Selon UN Women, la moitié des migrants sont des femmes. Parmi les migrants, des écarts de salaire importants entre femmes et hommes migrants observés, notamment en raison des emplois souvent très précaires et peu rémunérateurs occupés par les femmes qui quittent leur pays. Malgré des montants totaux inférieurs aux hommes, les femmes envoient à leur famille une part proportionnellement plus importante de leur salaire. La fréquence plus élevée de ces envois conduit les femmes à payer davantage en frais de transfert.
Si ce phénomène est connu depuis de nombreuses années des organisations internationales telles que l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), les récentes crises, notamment la pandémie de Covid-19, ont fortement impacté les transferts de fonds et particulièrement la capacité des femmes à envoyer de l’argent dans leur région d’origine. Cette réalité s’explique en grande partie par les pertes temporaires d’emploi et à la proportion plus importante de femmes au sein de l’économie informelle. D’autre part, les bénéficiaires des transferts de fonds sont également majoritairement des femmes, ayant souvent en charge des enfants restés dans le pays d’origine.
Ceci souligne l’importance de l’éducation financière féminine, qui s’avère d’autant plus important que, contrairement aux hommes, les femmes utilisent majoritairement cet argent pour les besoins de la famille. En envoyant davantage d’argent à leur famille étendue que les hommes, les femmes font également bénéficier une plus grande partie de leurs communautés des transferts de fonds.
Depuis une dizaine d’années, l’accélération du recours aux mobile money dans le cadre des transferts de fonds a été un vecteur d’inclusion financière et technologique pour les femmes, souvent encore peu intégrées au système bancaire – environ 1 milliard de femmes ne sont pas bancarisées aujourd’hui.
La possibilité de recevoir des fonds via leur téléphone mobile et de les réutiliser ensuite dans leur vie quotidienne (paiement de frais de scolarité, de factures d’énergie ou autres services) leur a permis de renforcer leur indépendance économique et financière.
D’après une étude du MIT menée au Kenya, les femmes utilisatrices des plateformes de mobile money parviennent plus facilement à sortir leur foyer de la pauvreté, ces technologies leur permettant par la suite d’augmenter leur accès aux services mais également de commercer plus facilement et de vendre des produits.
Cependant, les fournisseurs de ces services mobiles ne prennent actuellement pas suffisamment en compte les besoins de ces femmes dans leur offre de services associés. Des solutions existent :
Adopter une approche genrée du design de ces services : en prenant en compte les pratiques et les normes spécifiques à chaque région d’opération, il est possible d’accroître l’accès au crédit ou à l’entrepreneuriat des femmes dans les marchés émergents. Pour cela, des recherches plus approfondies sur l’utilisation de ces fonds dans les pays bénéficiaires permettraient de développer une offre enrichie et adaptée aux besoins des femmes, ainsi que des modules d’éducation financière associés.
faciliter la prise en main complète des nouveaux outils par les femmes : comme décrit dans un article de Forbes, des difficultés persistent notamment lors du processus d’identification. En effet, dans encore beaucoup de régions du monde, en particulier sur le continent africain ainsi qu’en Asie du Sud, les femmes n’ont parfois pas accès à leurs documents d’identité (en raison de normes culturelles ne leur permettant pas de les posséder, ou de la distance à des bureaux administratifs, etc.). Sans ces documents, il leur est difficile d’ouvrir un compte en ligne. Des modalités alternatives doivent être pensées afin d’inclure davantage les femmes et leur permettre un meilleur accès à ces services.
Garantir aux femmes un accès à l’information, à la possession d’outils tels que des smartphones, à l’éducation digitale et financière et aux technologies apparaît crucial pour ne pas aggraver le fossé digital existant par ailleurs. Selon la GSMA, au niveau global, les femmes1 sont 18% moins susceptibles de posséder un smartphone que les hommes, soit 315 millions de femmes de moins que d'hommes possédant un smartphone.
De plus, au sein des pays à revenu faible et intermédiaire, il apparaît difficile d’atteindre les 372 millions de femmes qui n'ont toujours pas de téléphone portable. Les principaux obstacles pointés sont l'accessibilité financière, l'alphabétisation et les compétences numériques, ainsi que la sécurité (peur de recevoir des sollicitations non-désirées, du harcèlement, d’être exposée à des contenus violents etc.).
La GSMA souligne également le manque d'approbation familiale comme un frein important à l’utilisation d’Internet par les femmes dans de nombreux pays, voire comme un des obstacles principaux au Nigeria, Pakistan et Bangladesh. Ainsi un travail des bailleurs et des ONGs sur les normes sociales de genre ainsi que sur l’utilisation de ces technologies est nécessaire afin de permettre aux femmes de se saisir de ces outils et d’accéder à l’indépendance financière.
ONU Femmes souligne également l’importance d’avoir des données désagrégées par sexe pour mieux comprendre les flux observés et l’utilisation des transferts de fonds, prenant en compte tous les flux à l’œuvre y compris lors des migrations internes, souvent peu étudiées.
La prise en compte de ce fossé est crucial puisque les femmes sont enclines à utiliser les nouvelles technologies comme les crypto-monnaies, y compris pour les transferts de fonds. En effet, sur trois pays africains étudiés (Kenya, Nigeria et Afrique du Sud), près de la moitié des utilisateurs de crypto-monnaies sont des femmes. Cette observation renforce l’idée de l’importance d’inclure une perspective genrée dans le développement de solutions pour les transferts de fonds et de s’intéresser à l’utilisation qui peut être faite de cet argent une fois reçu par les bénéficiaires femmes.
Si l’utilisation des mobile money a permis de faire baisser les frais de transaction et le temps nécessaire pour l’envoi d’argent, les nouvelles révolutions telles que les cryptomonnaies et la blockchain font également évoluer l’écosystème. En effet, avec pour objectif de se substituer aux banques et faciliter les transactions de pair à pair, les crypto-monnaies facilitent le transfert d’argent entre personnes. Un récent rapport publié par le PNUD souligne le rôle que les cryptomonnaies peuvent jouer pour atteindre les ODD en Afrique, en apportant des solutions innovantes pour inclure financièrement les populations encore peu bancarisées2.
D’après le PNUD, les transferts de fonds recourant aux crypto-monnaies contribueraient à la reprise post-Covid en permettant une diminution des coûts de transaction. Plusieurs moyens existent : soit un transfert direct de crypto-monnaies, soit l’utilisation d’une crypto-monnaie comme monnaie de transfert.
Plusieurs crypto-monnaies sont déjà utilisées sur le continent africain, comme BitPesa, SureRemit ou encore LocalBitcoins, avec des frais de transfert inférieurs à 3%. Certaines sont même associées à des plateformes permettant d'utiliser directement l’argent reçu pour acheter des biens et services, une fonctionnalité particulièrement utile pour les personnes non-bancarisées. À titre d’exemple, la marketplace panafricaine Jumia fait partie du réseau de marchands acceptant les cryptomonnaies associé au fournisseur de transferts nigérian SureRemit.
Cet usage commercial des cryptomonnaies est parfois accompagné par de politiques publiques tant les transferts de fonds peuvent peser dans le PIB d’un pays. En Égypte, par exemple, où les transferts de fonds représentent environ 8% du PIB, la Banque nationale d'Égypte a lancé un projet visant à créer un corridor de transferts de fonds fondé sur les crypto-monnaies entre l'Égypte et les Émirats arabes unis, où travaillent de nombreux Égyptiens.
La volatilité des crypto-monnaies limite cependant leur utilisation pour transférer de fonds en toute sécurité. Face à la volatilité des crypto-monnaies, les stablecoins sont maintenant étudiés comme outil plus stable de paiement, développés par des multinationales comme Meta ou Uber ou par des banques centrales en tant que monnaies digitales de banque centrale, ou encore par la Banque mondiale. Selon l’OCDE, au-delà des applications telles que les crypto-monnaies ou stablecoins, la technologie de la blockchain en elle-même peut permettre la réduction des coûts liés aux transferts.
Pour remédier à l’exclusion financière, des obstacles persistent au déploiement plus large de l’utilisation des technologies de transfert de fonds. Outre l’accès inégal à des smartphones performants et la persistance d’un fossé digital entre hommes et femmes, rien ne garantit l’accès à une connexion fiable et sécurisée, notamment dans les zones rurales des pays émergents..
D’après la Banque mondiale, parmi les 1,4 milliard d'adultes non bancarisés dans le monde, beaucoup sont des personnes à faible revenu vivant dans des zones rurales, en particulier des femmes, des jeunes et ceux qui ne bénéficient que d'un faible soutien en matière d’éducation financière. Cette exclusion renforce la pauvreté et rend ces populations particulièrement vulnérables aux chocs. De plus, l’écart numérique entre les zones rurales et urbaines freine le potentiel d’explosion des mobile money et l’impact que celles-ci pourraient avoir sur les populations les plus éloignées.
Par exemple, au Sénégal, bien que l'utilisation de la 4G soit présente sur tout le territoire, elle est principalement concentrée à Dakar, la seule ville (avec Touba) couverte par la 5G. En revanche, dans les centres urbains secondaires, la qualité de la connectivité diminue, et dans les villages éloignés des principaux axes routiers, la connectivité disparaît complètement. Cela implique de longs trajets vers les centres urbains afin de pouvoir recevoir d’éventuels transferts de fonds et résulte donc en une faible adoption des services.
Lever les freins technologiques à l’adoption plus large des technologies d’inclusion financière implique de :
Renforcer l’accès pour tous aux infrastructures de télécommunications et notamment la connectivité en milieu rural ;
Penser un profond travail d’éducation financière et digitale afin de permettre un plus fort impact des transferts de fonds dans les pays d’origine ;
Résoudre l’enjeu de l’identification des personnes, qui implique l’efficacité des outils et du personnel mobilisés dans les bureaux d’état civil, une clarté des procédures d’enregistrement des faits, ainsi que le consentement de la population - ce défi demeurera donc un frein important dans un court terme, mais les moyens de contourner cette difficulté au travers de nouveaux outils et procédures doivent être envisagés pour permettre un échange de flux simplifié ;
Fiabiliser et sécuriser la connexion avec des infrastructures adaptées en pensant les nouveaux outils de transfert de fonds de manière holistique afin d’apporter un bénéfice tangible à la fois aux migrants et à leurs proches ;
Soutenir les écosystèmes locaux (startups locales, ONG axées inclusion financière, instances gouvernementales, etc.) ;
Favoriser l’acquisition de compétences financières et digitales.
Si ces technologies ne sont pas encore complètement matures, des politiques d’innovation peuvent conduire à leur bonne utilisation pour faciliter les transferts de fonds des migrants. Un travail concernant l’interopérabilité de ces plateformes avec d’autres options de paiement ou encore la régulation de ces technologies quant au respect des lois anti-blanchiment d’argent restent de vastes chantiers à la fois pour les opérateurs et les régulateurs.
Agir de manière cohérente et impactante sur ces enjeux nécessite avant tout un diagnostic fin des composantes en présence, afin d’identifier des leviers d’action précis pouvant permettre de catalyser l’usage des nouvelles technologies au service des populations migrantes.
1 UNDP (2023), Cryptocurrency in Africa: Alternative Opportunities for Advancing the Sustainable Development Goals?, https://www.undp.org/africa/publications/cryptocurrency-africa-alternative-opportunities-advancing-sustainable-development-goals
2 De plus, si anticipé correctement par les gouvernements, un système de taxation des cryptomonnaies peut également permettre d’augmenter les recettes fiscales des marchés émergents, puisque l’utilisation des cryptomonnaies peut entraîner une perte de revenue fiscal dans les pays où son utilisation est répandue.