Comment l’IA Générative se fait-elle sa place aujourd'hui en entreprise ?

Comment l’intelligence artificielle transforme les ressources humaines chez PwC ?

  • Publication
  • 26 juin 2025

Pour combattre les idées reçues et montrer que l'intelligence artificielle est un outil comme les autres, désormais au service de la transformation, PwC France et Maghreb a choisi de montrer l'exemple. Dans tous les métiers, dans toutes les activités, le cabinet a sollicité des volontaires pour tester et observer comment l'IA pourrait devenir un atout pour les collaborateurs et pour l'entreprise.   

Dans cet épisode, Raphaëlle Duchemin explore l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers des ressources humaines (RH) chez PwC France et Maghreb. À travers les témoignages de Frédérique Lacave, Leader du Ressource Management, Estelle Bureau Gillet, Responsable des relations écoles et Narimen Benfedila, Chargée des relations écoles chez PwC France et Maghreb, découvrez comment l’IA devient un levier d’innovation, de performance et d’attractivité pour les talents.

Ensemble, elles dévoilent comment les premières aventures avec l’IA ont révolutionné le recrutement, boosté les équipes grâce à des formations innovantes et transformé l’organisation du travail. Elles partagent aussi comment PwC attire désormais la génération Z, avide d’innovation, et renforce ses liens avec les écoles en redéfinissant les attentes académiques. Enfin, elles explorent comment l’IA redessine la culture d’entreprise, alliant audace, responsabilité et vision tournée vers l’avenir.

Ce récit d’adoption, à la fois pragmatique et inspirant, montre comment une grande organisation peut intégrer l’IA de manière responsable et tournée vers l’avenir.


00:00:01 
Raphaëlle Duchemin : Chez PwC, la maxime, c'est « human-led and tech-powered ». C'est justement aux gens qu'on va s'intéresser. Dans l'entreprise, cette ressource humaine qui travaille pour le groupe, comment a-t-elle perçu l'arrivée de l'intelligence artificielle ? Les salariés ont-ils eu peur ou, au contraire, ont-ils saisi qu'il pouvait s'agir d'un atout dans leur organisation ? Je suis Raphaëlle Duchemin, et dans Histoires d'IA, je vous emmène découvrir à tous les étages de la firme comment l'adoption s'est effectuée.

00:00:35 
Raphaëlle Duchemin : Frédérique Lacave, bonjour.

00:00:37 
Frédérique Lacave-Plédet : Bonjour.

00:00:37 
Raphaëlle Duchemin : Merci d'être avec nous. Vous êtes leader des ressources management pour PwC France et Maghreb, responsable IA adoption Copilot. Vous avez, je crois, fait partie de celles et ceux qui ont tout de suite senti que l'intelligence artificielle était un atout. Pour quelle raison ?

00:00:55 
Frédérique Lacave-Plédet : J'ai rejoint PwC il y a quatre ans et demi, mais avant, j'ai fait une vingtaine d'années d'expérience, mon parcours de carrière dans les ESN (entreprises de services du numérique). Donc, ça fait longtemps que je suis sensibilisée aux technologies. Pour moi, l'arrivée de l'IA, c'est une vraie opportunité pour les métiers des ressources humaines. Quand l'opportunité s'est présentée, j'ai tout de suite accueilli ça avec beaucoup d'enthousiasme et d'engagement.

00:01:21 
Raphaëlle Duchemin : Ça, c'est ce que vous avez pensé ?

00:01:23 
Frédérique Lacave-Plédet : Oui.

00:01:24 
Raphaëlle Duchemin : Ensuite, il y a la mise en pratique dans les équipes. On se dit : ressources humaines, intelligence artificielle, sur le papier, ça n'a pas véritablement de rapport. C'est plutôt antinomique. Comment vous avez fait pour que vos équipes s'en saisissent ?

00:01:42 
Frédérique Lacave-Plédet : L'histoire, pour l'équipe des ressources humaines, elle a démarré il y a un an et demi. Nous sommes partis de la réalisation d'un assistant IA pour les recruteurs, afin de mieux identifier les candidats de la manière la plus objective possible, identifier les candidats qui correspondaient le mieux à nos offres d'emploi. Ça a duré à peu près six mois et, très vite j'ai perçu, beaucoup d'envie, beaucoup d'engagement. C'est-à-dire que l'équipe de recruteurs s'est tout de suite trouvée intéressée, a été curieuse, a souhaité en savoir plus. Quand le programme de la firme d'adoption Copilot pour toutes les fonctions s'est présenté, je me suis dit que l'équipe RH était prête.

00:02:23 
Raphaëlle Duchemin : C'est ça qui est intéressant, parce que vous dites : « Nous avons commencé avec l'équipe des recruteurs », mais quand vous êtes dans les ressources humaines, vous avez des tas de métiers différents dans votre portefeuille. L'enjeu, c'était de trouver, pour vous, l'usage qui allait pouvoir répondre à tous et de démontrer l'utilité à tous les niveaux ?

00:02:42 
Frédérique Lacave-Plédet : Oui, l’enjeu était de prendre un pilote, déjà pour tester, pour tester l'idée, pour tester la faisabilité aussi, le temps que ça nous prenait, puis, encore une fois, la curiosité, l'envie. Ensuite, quand nous avons démarré le programme d'adoption Copilot au sens plus large, nous sommes passé à une vitesse supérieure. Déjà, nous avons eu l'ambition que tous les membres des fonctions RH aient la licence Copilot. Chez PwC, c'est une équipe d'à peu près 260 personnes, France et Maghreb. Aujourd'hui, une de nos grandes fiertés, c'est que plus de 85 % des personnes dans les équipes RH ont une licence Copilot, donc se sont formées, ont participé au promptathon, que l'on a mis en œuvre avec l'équipe de transformation et d'adoption Copilot.

Nous avons également une vingtaine de superviseurs dans l'équipe qui accompagne chaque membre RH dans l'adoption et dans la montée en compétences sur ces outils. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de constater, un an et demi après, beaucoup d'engagement de toutes les équipes, beaucoup de curiosité, une vraie montée en compétences sur ces technologies-là. Aujourd'hui, je pense pouvoir dire que tous ceux qui ont une licence copilot dans les équipes RH se servent tous les jours de leurs assistants et de toutes les options qui sont permises par l'IA.

00:03:56 
Raphaëlle Duchemin : Dans la fonction RH, il y a des choses que vous avez tout de suite identifiées comme étant compatibles, si j'ose dire, avec l'intelligence artificielle ?

00:04:07 
Frédérique Lacave-Plédet : Beaucoup de sujets, oui, c'est très, très large. Je pense que tous les métiers RH peuvent être impactés de manière positive par l'IA, ne serait-ce que par l'amélioration des processus. Je peux en citer l'amélioration du processus de recrutement, d'onboarding, de staffing, de trouver les meilleures combinaisons pour des besoins pour nos clients. Il y a un vrai focus sur l'amélioration des processus. Là, il y a un ROI évident d'efficacité opérationnelle.

Le deuxième levier qui est important, c'est qu'on doit pouvoir, avec l'IA aussi, créer des synergies. Par exemple, entre des parcours de formation et des développements de compétences. L'IA, très probablement, nous aidera à améliorer cette synergie entre les programmes de formation et le développement des compétences des collaborateurs.

Enfin, l'IA peut aussi beaucoup nous aider dans l'engagement et dans l'épanouissement de nos collaborateurs dans leur travail. Je pense qu'il y a un champ exploratoire qui, aujourd'hui, ne fait qu'émerger et dont nous ne connaissons pas encore toute l'ampleur que cela va nous apporter.

00:05:14 
Raphaëlle Duchemin : Donc, si je vous suis bien, vous dites : « Aujourd'hui, l'IA, c'est un véritable accélérateur de connaissance. » Ça veut dire que les équipes, aujourd'hui, quelles qu'elles soient d'ailleurs, elles ont gagné sur l'utilisation et ont aussi élargi leur champ de compétences ?

00:05:31 
Frédérique Lacave-Plédet : Oui, je pense que l'IA, aujourd'hui, c'est un vrai allié des ressources humaines. L'IA nous a obligés à nous former. C'est notre devoir, en tant que ressources humaines, d'être formés à cette technologie, mais elle nous oblige, et elle nous engage aussi à former les collaborateurs, non seulement sur ces nouvelles technologies, mais aussi à utiliser l'IA de manière responsable. Je pense que ça fait un tout, et c'est tout à fait cohérent avec notre rôle et notre mission RH au sein de PwC.

00:05:58 
Raphaëlle Duchemin : En quoi, aujourd'hui, vous avez le sentiment que c'est un vrai plus dans vos fonctions ? Parce que vous nous avez parlé, tout à l'heure, de l'aide au recrutement, de ces agents qui sont arrivés. C'est vrai que c'est quand même assez décrié, parfois, l'utilisation de l'intelligence artificielle. Comment convaincre ?

00:06:17 
Frédérique Lacave-Plédet : Dans les fonctions RH, nous avons beaucoup de tâches qui sont redondantes, qui sont chronophages, et notre assistant Copilot — c'est comme ça qu'on l'appelle maintenant —, c'est notre assistant IA. Il nous aide à libérer du temps. Ce temps, pour nous, c'est l'opportunité de passer plus de temps avec les collaborateurs. Moi je pense fondamentalement que l'IA, c'est plutôt un gain pour nous, puisque ça nous permet de nous recentrer vers l'humain, qui est notre fonction fondamentale dans les entreprises.

00:06:41 
Raphaëlle Duchemin : Y compris quand vous recrutez via l'IA, vous restez centré sur l'humain. Ce n'est pas évident à démontrer. Pourtant, l'idée, derrière, c'est vraiment d'aller faire matcher avec le bon profil. Vous avez affiné les choses, je crois, sur cet agent-là.

00:06:58 
Frédérique Lacave-Plédet : Oui, grâce à l'assistant, nous avons pu améliorer nos offres d'emploi, les rendre plus spécifiques à nos métiers, donc pouvoir attirer les talents que l'on souhaite aussi attirer. Nous avons un fort volume de CV chez PwC, donc ça nous fait gagner du temps et ça nous permet de nous concentrer sur la valeur ajoutée et d'aller travailler le fond des candidatures, et aussi de passer plus de temps avec les candidats en entretien, c'est évident. Je tiens à préciser que ce pilote n'est pas opérationnel, c'était vraiment un pilote d'essai. Nous restons maître, et nous respectons aussi les règles de l'IA Act (ou RIA), qui nous oblige, évidemment, à rester maître de la décision finale.

00:07:43 
Raphaëlle Duchemin : Dans les groupes comme PwC, l'IA est aussi une valeur ajoutée que les équipes font valoir à l'extérieur, auprès de leurs clients, mais aussi auprès des jeunes que la firme cherche à recruter. Avoir dans son portefeuille la brique « intelligence artificielle » est un vrai plus pour en convaincre certains de rejoindre les rangs. Narimen Benfedila, bonjour.

00:08:07 
Narimen Benfedila : Bonjour.

00:08:08 
Raphaëlle Duchemin : Merci d'être avec nous. Vous êtes Campus Manager, chargée des relations avec les écoles, de recrutement, de communication événementielle également. Vous gérez tous ces portefeuilles depuis deux ans et demi, je crois. Nous allons parler des jeunes que vous allez voir pour leur expliquer ce que vous faites, mais d'abord, vous, vous êtes de la Gen Z. Comment ça s'est passé, l'IA et vous, au travail ?

00:08:34 
Narimen Benfedila : L'IA, personnellement, c'est quelque chose que je vais utiliser parce que j’ai grandi un peu avec ça dans notre formation dans les écoles. C'était vraiment au tout début de l'intelligence artificielle. Nous n’avions pas tous les outils actuels. C’est quelque chose que j'utilisais personnellement dans ma vie privée. Lorsque j’ai découvert que l’IA était largement utilisée chez PwC, que ce soit pendant les réunions avec les associés ou dans les discussions avec la direction, j’ai décidé de prendre ce tournant. J’ai donc intégré l’IA plus seulement dans ma vie personnelle, mais aussi dans mon travail quotidien.

00:09:18 
Raphaëlle Duchemin : Donc, ça veut dire que vous avez su trouver le bon moment pour vous dire : j'ai cette brique dans mon portefeuille, je vais la faire valoir aussi dans ma sphère professionnelle.

00:09:30 
Narimen Benfedila : Tout à fait. Nous faisons partie des fonctions internes côté talent acquisition, c'est l'équipe recrutement et l'équipe campus. Nous n’apportons pas du business, mais, comme le dit un associé, nous sommes le nerf de la guerre. Nous recrutons les futurs collaborateurs, les futurs associés de demain. Donc, c'est hyper important pour nous de capter les bons candidats, les étudiants qui vont intégrer PwC. Pour ça, il faut aussi parler business, il faut parler métier. Ce n'est pas uniquement en apprenant un pitch, mais c'est aussi de pouvoir challenger les étudiants à travers l'intelligence artificielle.

00:10:06 
Raphaëlle Duchemin : Ça veut dire que l'intelligence artificielle, c'est aussi vivre avec son temps. Vous m'avez dit : « Pour moi, l'IA, c'est comme Google il y a 20 ans. » Pourquoi ?

00:10:15 
Narimen Benfedila : Tout à fait. Il y a 20 ans, il y avait quelques réticences à utiliser Google. Nous ne nous rendions pas compte de l'opportunité que nous avions avait à travers Google. Avec l'intelligence artificielle, c'était important pour moi de prendre le coche dès le début pour ne pas être trop en retard face à la nouvelle génération, et notamment face aux étudiants qui, eux, sont très curieux, qui utilisent l'intelligence artificielle dans leur formation, mais notamment personnellement. Donc, c'était important pour moi, dans les fonctions internes, d'être à l'aise avec l'intelligence artificielle.

00:10:46 
Raphaëlle Duchemin : Vous m'avez dit : « C'est une vraie révolution dans ma vie professionnelle de tous les jours. » Pourquoi ?

00:10:54 
Narimen Benfedila : Déjà, parce qu'il y a un gain de temps. J'ai réinventé mon métier, mais ça me permet aussi d'avoir une certaine cohérence face aux étudiants. Lorsque nous leur proposons de découvrir PwC, je peux parler facilement du métier, et notamment de l'intelligence artificielle. C'est quelque chose qui est très important pour eux. C'est le métier de l'avenir. Quand une simple RH, entre guillemets, une campus manager, peut leur en parler aisément, les challenger, et eux aussi peuvent me challenger, forcément ça me donne un petit peu plus de valeur face aux étudiants.

00:11:31 
Raphaëlle Duchemin : Comment vous leur montrez que vous utilisez l'IA dans votre vie de tous les jours ? Comment ça devient une valeur ajoutée quand vous vous déplacez sur les campus ?

00:11:40 
Narimen Benfedila : C'est à travers des échanges informels que j'ai avec les étudiants que je me rends compte qu'ils ont parfois un petit peu de réticence à parler de l'intelligence artificielle face à nous.

00:11:49 
Raphaëlle Duchemin : Pourquoi ?

00:11:50 
Narimen Benfedila : Parce que c'est quelque chose qu'ils vont utiliser pour faire leurs projets, leurs devoirs, leurs évaluations, et ils sont gênés d'en parler. Nous intervenons en leur disant que nous sommes très transparents sur l'intelligence artificielle. C'est quelque chose que nous proposons dans les solutions clients. Bien évidemment, nous les informons et nous leur montrons que ça a été démocratisé au sein de PwC, donc il n'y a aucune honte. Justement, c'est une compétence. Ça les décomplexe, ils sont même étonnés. Tout PwC, qu'importe le métier, utilise l'intelligence artificielle et réinvente aussi le métier.

00:12:26 
Raphaëlle Duchemin : Ça veut dire que, aujourd'hui, être une entreprise, comme PwC, qui valorise l'intelligence artificielle, c'est un argument quand vous vous déplacez dans les écoles pour recruter ?

00:12:38 
Narimen Benfedila : C'est un argument, et c'est même une fierté. Nous sommes très contents d'en parler. Les étudiants sont aussi très contents de découvrir comment nous utilisons l'intelligence artificielle, même dans les métiers moins business et c'est un vrai argument de vente. Si je peux dire ça comme ça.

00:12:54 
Raphaëlle Duchemin : Comment ils réagissent ? Qu'est-ce qu'ils vous disent ? Qu'est-ce qu'ils vous posent comme questions sur ces usages ?

00:12:59 
Narimen Benfedila : Quels sont les outils que nous utilisons ? Donc, nous allons forcément parler de Copilot, mais d'autres outils un peu plus business, qui sont moins dans mon portefeuille. C'est comment vous l’utilisez ? Qu'est-ce que ça vous apporte ? Comment vous le valorisez auprès des clients ? Moi, les étudiants, ce sont mes clients. Donc, je leur dis que nous travaillons sur des agents que nous allons pouvoir mettre à profit pendant les événements-école, notamment des forums. Il y a certaines fois où nous sommes limités en termes de place, donc nous ne pouvons pas inviter beaucoup de collaborateurs, et représenter tous les métiers. Nous espérons, à travers maintenant des agents, pouvoir répondre aux étudiants. Bien évidemment, c'est très important de ne pas mettre de côté le relationnel et le côté humain, nous en sommes bien conscients, mais nous savons que ça peut aussi offrir d'autres opportunités et d'autres réponses aux étudiants.

00:13:54 
Raphaëlle Duchemin : Ça veut dire qu'aujourd'hui, quand vous allez dans les écoles, vous vous déplacez avec l'intelligence artificielle ?

00:14:00 
Narimen Benfedila: Toujours. Justement, nous sommes en train de travailler là-dessus, mais ce que je disais, c'est que notre but est d’avoir un agent qui peut répondre aux étudiants. Les étudiants sont très friands de connaître un peu plus le process de recrutement : qu'est-ce qu'il faut préparer ? Donc, à travers un agent, nous pourrions répondre à ces questions toujours posées lors des événements.

00:14:21 
Raphaëlle Duchemin : Donc, ça, ce serait pris en charge par l'intelligence artificielle, et vous, vous viendriez compléter si, d'aventure, l'étudiant est intéressé et veut en savoir plus ?

00:14:31 
Narimen Benfedila : Exactement. Comme on dit : « Copilot et pas autopilot. » Donc, c'est toujours important d'avoir, quand même, l'humain derrière, surtout que les étudiants aussi recherchent ce côté-là. S'ils rejoignent PwC, c'est également pour la culture, c'est pour aussi les personnes qu'ils ont face à eux, mais nous sommes bien conscients que l'intelligence artificielle peut aussi faciliter et apporter un plus pour les étudiants.

00:14:53 
Raphaëlle Duchemin : Copilot nous écoute depuis le début. Je suis persuadé qu'il a des questions à vous poser, au moins une question.

Narimen, l'intelligence artificielle voudrait savoir quels sont les principaux défis que vous avez rencontrés en l'intégrant dans votre travail quotidien.

00:15:12 
Narimen Benfedila : Les principaux défis sont plus internes qu'externes. Comme nous l’avons dit, les étudiants sont très friands et à l'aise avec l'intelligence artificielle. C'est plus interne, puisque lorsque je forme des équipes à l'intelligence artificielle et également à Copilot, il peut y avoir quelques réticences. C'est plus des peurs, car c'est un changement et une révolution pour le métier. Pour cela, nous sommes bien conscients que ce n'est pas en une seule formation qu’ils vont être rassurés. Nous espérons y arriver à travers différents moyens : des newsletters, des nouvelles formations, de la communication pour un petit peu dédiaboliser l'intelligence artificielle et qu'ils puissent l'utiliser.

00:15:55 
Raphaëlle Duchemin : Les écoles, justement, elles ont fort à faire avec l'IA. Où mettre le curseur ? L'outil doit être utilisé, mais où, quand et comment ? Ni trop, ni trop peu, pour former les élèves qui vont devoir s'en servir plus tard, mais ne pas non plus les laisser se reposer sur l'intelligence artificielle pour tout faire à leur place. D'où l'intérêt, pour PwC, d'aller les voir et de leur montrer comment cela peut devenir un avantage en milieu professionnel. Estelle Bureau Gillet, bonjour.

00:16:28 
Estelle Bureau Gillet : Bonjour.

00:16:29 
Raphaëlle Duchemin : Merci d'être avec nous. Vous êtes responsable des relations-écoles chez PwC France et Maghreb. Nous venons d'entendre Narimen et Frédérique, comment vous avez commencé votre initiation à l'IA dans le milieu professionnel ?

00:16:45 
Estelle Bureau Gillet : J'ai commencé avec PwC, qui proposait des formations sur Copilot. Vraiment, l'idée, c'était de tester ce qu'était Copilot. J'ai divisé, par exemple par deux, mon temps de préparation de réunion, ce qui est plutôt pas mal, au regard de toutes celles que j'ai durant la semaine et durant la journée. Puis, également, ça m'a permis de diviser, par exemple par trois, des choses comme du temps passé sur des bilans, des reportings qui peuvent être faits de manière semi ou annuelle. Vous savez que, tous les ans, je rends compte de mon activité, ce qui est plutôt normal, à la direction, donc de toute l'activité que nous avons auprès des écoles. C'est quelque chose sur lequel je mettais presque vingt-cinq heures par an.

Pourquoi ? Parce que j'avais beaucoup de documents, un petit peu partout, sur les serveurs, qui rendaient compte de tel événement, tel partenariat avec les écoles. Finalement, Copilot m'a permis d'agréger l'intégralité de ces données, de ces documents, dans un même document de façon très rapide. Cela me permet de passer plus de temps auprès des talents, auprès des professeurs, donc d'aller un petit peu plus loin, d'avoir plus de temps à leur consacrer. De mon point de vue, et de ce que je peux voir un petit peu tous les jours, je trouve que ça améliore les relations entre les gens.

00:18:17 
Raphaëlle Duchemin : Est-ce que vous diriez, c'est ce que soulignait tout à l'heure Narimen, que c'est devenu un point positif pour aller recruter dans les écoles ? Est-ce que l'IA, chez PwC, est un argument supplémentaire pour recruter des talents ?

00:18:35 
Estelle Bureau Gillet : Oui, et en même temps, il faut aussi le bon niveau de discours, dans le sens où il faut être assez transparent avec la façon dont nous l'utilisons, la façon dont PwC borde aussi son utilisation, avec, par exemple, le contrôle des risques, la gestion et la protection de toutes les données, parce que nous savons qu'il y a quand même des enjeux très conséquents autour de cela avec l'IA. Donc, quand nous expliquons de manière transparente aux talents comment PwC l'utilise au quotidien, déjà en interne, c'est un argument fort. Deuxièmement, c'est aussi la possibilité de leur dire : « Vous voyez, vous allez aussi pouvoir devenir expert et pouvoir démontrer cette expertise chez nos clients. » Ça, clairement, c'est un facteur d'attractivité.

00:19:23 
Raphaëlle Duchemin : Vous êtes aussi, je crois, dans l'équipe PwC, une de celles qui sont très actives sur l'événement VivaTech. Est-ce que ça vous aide, sur des grands rendez-vous comme celui-ci, à capter l'attention, à faire la démonstration que c'est un outil qu'on utilise de plus en plus au sein du groupe ? Est-ce que ça devient, là encore, un argument de séduction, si j'ose dire ?

00:19:48 
Estelle Bureau Gillet : Oui, tout à fait. Je pense que VivaTech, c'est clairement là où nous pouvons mettre tous les moyens, et tout montrer, puisque c'est vraiment, je ne sais pas si l'expression est bonne, le temple de la tech, et nous avons la chance aussi d'être un partenaire privilégié de VivaTech, donc nous avons une très grande place pour démontrer tout ça. Pour VivaTech, je m'occupe particulièrement du programme de la journée du samedi, qui est une journée grand public. Là, nous allons vraiment à la rencontre des talents, où les talents vont venir à notre rencontre. C'est plutôt dans ce sens-là que nous aimerions le faire. Mais nous emmenons sur cette journée du samedi, nos experts, auditeurs et consultants sur le sujet, qui seront là pour parler de leur métier, parler de leur quotidien. Ce rôle modèle là, c'est très, très important.

Nous emmenons aussi certaines de nos démonstrations, qu’il est possible de voir au Tech Lab à Crystal Park, et que nous avons aussi, cette année, emmené sur les campus et dans les universités. Nous les faisons tester aussi, parce que le but, c'est vraiment que le public et nos talents puissent venir les tester, se mettre à leur place. Donc, c'est vraiment un catalyseur de tout ce que nous savons faire, de tout ce que nous souhaitons faire, puisqu'il y a aussi des démonstrations sur ce que sera peut-être l'IA dans quelques années, donc nous nous projetons aussi avec les nouvelles technologies de demain. L'idée, c'est de pouvoir vraiment débuter ce type de discussion aussi avec les talents, puisque nous ne sommes pas non plus omniscients ou sachants.

00:21:22 
Raphaëlle Duchemin : Vous avez senti qu'il y avait un changement d'a priori sur l'IA quand vous en discutez avec les écoles ? On ne voit plus les choses de la même manière que ce qu'on pouvait éventuellement voir il y a encore deux, trois, cinq ans ?

00:21:38 
Estelle Bureau Gillet : Oui, je pense que les écoles, comme les entreprises d'ailleurs, ou comme la société, évoluent. Il y a cinq ans, l’IA c’était comme des modules qu'on intégrait à des pédagogies ou à des cours classiques, et à des formations classiques : des formations autour de la finance ou autour des ressources humaines, par exemple. Donc, c'étaient des modules par-ci, par-là.

Désormais ce sont des spécialisations, c'est-à-dire à des semestres entiers spécialisés sur cette nouvelle technologie. Aujourd'hui, il y a clairement des programmes entiers, c'est-à-dire que ce n'est plus un master Finance ou un master RH, ce sont des masters dédiés à l'IA. Souvent, c'est dédié à la data et à l'IA. Toutes les écoles vont vers ces spécialisations et ce type de spécialisation. Encore une fois, bien entendu, les écoles à dimension technologique, et les écoles d'ingénieurs en premier lieu depuis très longtemps, mais les écoles de commerce et les universités aussi.

00:22:38 
Raphaëlle Duchemin : Et dans cinq ans ?

00:22:39 
Frédérique Lacave-Plédet : Ce sur quoi nous travaillons aujourd'hui avec l'IA, je pense que, très clairement, ça va être obsolète, ça va être des basics qui vont faire la structure et la fondation des pédagogies de demain. Nous allons avoir dépassé complètement toutes ces utilisations et ça ira beaucoup plus loin. Quand je vois déjà PwC travailler, par exemple, sur les agents qui vont pouvoir vraiment réaliser, encore une fois, des tâches qui sont pour nous des tâches routinières, à faible valeur ajoutée, qui nous prennent beaucoup de temps, ils vont le faire aussi bien que nous en un minimum de temps. Je pense que nous irons, en tout cas, beaucoup plus loin dans cette dimension-là. Donc, j'attends que les écoles aussi intègrent ces dimensions dans leur pédagogie et que les talents qui vont nous rejoindre demain soient presque plus en maîtrise que nous, pour nous apporter aussi et nous enrichir. Voilà comment je le projette. Après, vraiment, ce que sera l'IA demain, la forme concrète... ça, je n'ai pas la réponse.

00:23:38 
Raphaëlle Duchemin : C'était Histoires d'IA, la série de ceux qui font et qui se transforment grâce à l'intelligence artificielle. Retrouvez tous les épisodes sur pwc.fr.

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Episode 11

Dans les coulisses de la transformation des ressources humaines de PwC

0:07:16
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L’IA au service des RH : une adoption stratégique

Une opportunité technologique pour les RH

Dès les premières discussions sur l’intégration de l’IA dans les fonctions RH, Frédérique Lacave-Plédet a su voir le potentiel de cette technologie pour ses équipes.

Pour moi, l'arrivée de l'IA, c'est une vraie opportunité pour les métiers des ressources humaines.

Frédérique Lacave-Plédet, Leader du Ressource Management, PwC France et Maghreb

Forte de vingt ans d’expérience dans les entreprises de services du numérique (ESN), elle a rapidement perçu le potentiel de l’IA comme un levier de transformation des pratiques RH. Loin d’être une menace, cette technologie est pour elle un catalyseur d’innovation, capable de libérer les équipes des tâches répétitives et chronophages pour leur permettre de se recentrer sur leur cœur de métier : l’humain.

L’IA, explique-t-elle, permet non seulement d’automatiser des processus comme le tri de CV ou la rédaction d’offres d’emploi, mais aussi d’enrichir l’analyse des données RH. Grâce à ces outils, les collaborateurs peuvent prendre des décisions plus éclairées, mieux cibler les besoins en compétences, et anticiper les évolutions organisationnelles. Cette approche “data-driven” ouvre la voie à une gestion plus stratégique des talents, tout en renforçant l’équité et l’objectivité dans les processus.

Mais au-delà des gains d’efficacité, c’est aussi une nouvelle posture qui s’installe : celle d’une fonction RH proactive, curieuse, et résolument tournée vers l’avenir.    

Un pilote IA pour le recrutement

L’aventure commence avec un assistant IA dédié aux recruteurs, visant à identifier les meilleurs profils, ceux qui correspondaient le mieux à nos offres d'emploi, de manière objective.

Ça a duré à peu près six mois et j'ai très vite perçu beaucoup d'envie et d'engagement. L'équipe de recruteurs s'est tout de suite trouvée intéressée, a été curieuse, a souhaité en savoir plus.

Frédérique Lacave-Plédet, Leader du Ressource Management, PwC France et Maghreb

Ce projet pilote, lancé avant le début du programme d’adoption de PwC, a préparé les équipes à l’intégration de l’IA dans les métiers des ressources humaines.    

Quand le programme d'adoption Copilot du cabinet pour toutes les fonctions s'est présenté, je me suis dit que l'équipe RH était prête.

Frédérique Lacave-Plédet, Leader du Ressource Management, PwC France et Maghreb

Les équipes recrutement ont rapidement vu les avantages de l’IA, notamment sa capacité à analyser des milliers de candidatures en un temps record. Cela a permis de réduire considérablement le temps de recrutement et d’améliorer la qualité des embauches en identifiant les candidats les plus adaptés aux postes disponibles.  

Une transformation collective et accompagnée

Une adoption massive et encadrée

Avec plus de 85 % des collaborateurs RH équipés de Copilot, PwC a mis en place un accompagnement structuré :

Nous avons une vingtaine de superviseurs dans l'équipe qui accompagne chaque membre RH dans l'adoption.

Frédérique Lacave-Plédet, Leader du Ressource Management, PwC France et Maghreb

Des formations, des promptathons et un soutien quotidien ont permis une montée en compétences rapide. Ces superviseurs, aussi appelés Champions IA en interne, jouent un rôle clé en aidant les collaborateurs à comprendre et à utiliser efficacement les outils d’IA. Ils organisent des sessions de formation régulières et sont disponibles pour répondre aux questions et résoudre les problèmes au fur et à mesure qu’ils surviennent.

Des cas d’usage de l’IA concrets et efficaces

L’intelligence artificielle s’est rapidement imposée comme un outil transversal au sein des fonctions RH de PwC, en apportant des bénéfices tangibles sur l’ensemble des processus clés : recrutement, intégration, affectation, formation, gestion des compétences, et engagement collaborateur.  

« Il y a un ROI évident d'efficacité opérationnelle. », Frédérique Lacave-Plédet, Leader du Ressource Management, PwC France et Maghreb.

Grâce à l’IA, les équipes RH ont pu automatiser de nombreuses tâches à faible valeur ajoutée, comme l'analyse de candidatures, la rédaction d’offres d’emploi ou encore la préparation de documents administratifs. Cette automatisation permet non seulement de gagner un temps précieux, mais aussi de fiabiliser les processus et de réduire les biais humains dans certaines prises de décision. Cela libère également les équipes RH de tâches répétitives et leur permet de se concentrer sur l’accueil humain, l’écoute et l’accompagnement. Ce gain de temps est d’ailleurs l’un des bénéfices les plus appréciés par les équipes.

L’IA nous aide à libérer du temps. Ce temps, pour nous, c’est l’opportunité de passer plus de temps avec les collaborateurs.

Frédérique Lacave-Plédet, Leader du Ressource Management, PwC France et Maghreb

En recentrant les professionnels RH sur leur mission première — créer du lien, accompagner les parcours, faire grandir les talents — l’IA devient un véritable catalyseur de sens et de qualité de vie au travail. Elle ne remplace pas l’humain, elle lui redonne de l’espace. Et c’est précisément dans cette complémentarité que réside sa valeur stratégique.

L’IA comme catalyseur d’innovation pédagogique

La sensibilisation des collaborateurs

Face à ces menaces évoluées, la première ligne de défense reste la sensibilisation et la formation des collaborateurs. 

J’ai divisé par deux mon temps de préparation de réunion, et par trois celui des bilans annuels.

Estelle Bureau Gillet, Responsable des relations écoles, PwC France et Maghreb

Grâce à Copilot, les équipes ont pu automatiser la collecte et la synthèse d’informations dispersées dans de multiples documents, ce qui leur permet désormais de consacrer davantage de temps à l’essentiel : les échanges avec les talents, les collaborateurs et les partenaires académiques. Cette transformation ne se limite pas à un gain de temps. Elle redéfinit aussi les compétences attendues : savoir interagir avec un assistant IA, formuler des requêtes efficaces, interpréter les résultats générés… autant de nouvelles aptitudes que les collaborateurs doivent acquérir. 

Une évolution des cursus académiques

Cette révolution interne trouve un écho dans le monde académique. Les écoles, conscientes des mutations du marché du travail, adaptent leurs programmes pour former les talents de demain.

Il y a cinq ans, l’IA c’était comme des modules qu'on intégrait à des pédagogies ou à des cours classiques, et à des formations classiques : des formations autour de la finance ou autour des ressources humaines[...]. Par la suite, ce sont des spécialisations, c'est-à-dire à des semestres entiers spécialisés sur cette nouvelle technologie. Aujourd'hui, il y a des programmes entiers, c'est-à-dire que ce n'est plus un master Finance ou un master RH, ce sont des masters dédiés à l'IA.

Estelle Bureau Gillet, Responsable des relations écoles, PwC France et Maghreb

Ce glissement progressif vers des cursus centrés sur la data et l’intelligence artificielle témoigne d’un changement de paradigme. Les étudiants ne se contentent plus d’acquérir des notions générales : ils développent une expertise opérationnelle, directement mobilisable en entreprise.

PwC joue un rôle actif dans cette évolution. En partageant ses retours d’expérience, en intervenant dans les écoles, et en valorisant ses expertises lors d’événements comme VivaTech, l’entreprise contribue à rapprocher les mondes académique et professionnel. Elle offre aux étudiants une vision concrète de l’usage de l’IA dans les métiers, tout en s’assurant que les futurs talents seront prêts à relever les défis technologiques de demain.

L’IA devient ainsi un pont entre l’apprentissage et l’action, entre la formation et l’emploi. Elle catalyse une nouvelle manière d’apprendre, plus agile, plus connectée, et profondément ancrée dans les réalités du terrain.

L’IA comme levier d’attractivité auprès des jeunes talents

Une génération Z déjà familière avec l’IA

Dans un monde où les nouvelles générations grandissent avec les technologies numériques, l’intelligence artificielle s’impose naturellement comme un langage commun entre les entreprises et les jeunes talents. Narimen Benfedila, incarne parfaitement cette dynamique. Issue de la génération Z, elle a intégré l’IA dans sa vie personnelle bien avant de l’adopter dans son quotidien professionnel.

Lorsque j’ai découvert que l’IA était largement utilisée chez PwC, que ce soit pendant les réunions avec les associés ou dans les discussions avec la direction, j’ai décidé de prendre ce tournant. J’ai donc intégré l’IA plus seulement dans ma vie personnelle, mais aussi dans mon travail quotidien.

Narimen Benfedila, Chargée des relations écoles, PwC France et Maghreb

Cette familiarité instinctive avec les outils d’IA lui a permis de franchir le pas avec aisance et de devenir une ambassadrice convaincante auprès des étudiants. En utilisant Copilot dans ses missions de recrutement et de communication, elle renforce la pertinence de son discours et crée une connexion authentique avec les jeunes candidats.  

Avec l'intelligence artificielle, c'était important pour moi de prendre le coche dès le début pour ne pas être trop en retard face à la nouvelle génération, et notamment face aux étudiants qui, eux, sont très curieux, qui utilisent l'intelligence artificielle dans leur formation.

Narimen Benfedila, Chargée des relations écoles, PwC France et Maghreb

L’IA devient ainsi un outil de dialogue, un moyen de parler le même langage que les talents qu’elle cherche à attirer.

Vers une nouvelle expérience sur les forums écoles

L’intelligence artificielle ne se limite pas à enrichir les échanges individuels avec les étudiants : elle ouvre aussi la voie à une nouvelle manière de concevoir les événements de recrutement.  

Nous travaillons sur des agents que nous allons pouvoir mettre à profit pendant les événements école, notamment des forums. Il y a certaines fois où nous sommes limités en termes de place, donc nous ne pouvons pas inviter beaucoup de collaborateurs, et représenter tous les métiers. Nous espérons, à travers maintenant des agents, pouvoir répondre aux étudiants.

Narimen Benfedila, Chargée des relations écoles, PwC France et Maghreb

Cette démarche répond à un double enjeu : d’une part, pallier les contraintes logistiques qui empêchent parfois de mobiliser toutes les expertises sur un stand ; d’autre part, offrir aux étudiants une expérience plus fluide, plus interactive et plus personnalisée. Grâce à ces agents, les visiteurs pourront poser leurs questions à tout moment, obtenir des réponses précises sur les métiers, les processus de recrutement ou la culture d’entreprise, et même être orientés vers les bons interlocuteurs.

Loin de remplacer le contact humain, ces outils viennent en soutien des équipes présentes sur le terrain. Ils permettent de valoriser l’ensemble des métiers de PwC, même ceux qui ne peuvent pas être représentés physiquement, et de prolonger l’échange au-delà du temps imparti. Une manière innovante de renforcer l’accessibilité, la transparence et l’impact des actions de marque employeur.

Une valeur ajoutée dans le discours de recrutement

Loin d’être un simple gadget technologique, l’IA est aujourd’hui un véritable argument de marque employeur. Les étudiants sont curieux, parfois même surpris, de découvrir à quel point PwC a intégré l’IA dans ses pratiques internes, y compris dans des fonctions comme les RH. 

Les étudiants sont très contents de découvrir comment nous utilisons l'intelligence artificielle, même dans les métiers moins business.

Narimen Benfedila, Chargée des relations écoles, PwC France et Maghreb

Cette surprise positive suscite souvent un véritable intérêt de la part des étudiants, qui découvrent que l’IA irrigue l’ensemble des fonctions de l’entreprise, y compris les RH. L’IA devient un marqueur de modernité partagé, un langage commun entre les collaborateurs et les talents de demain.

« Tout PwC, qu'importe le métier, utilise l'intelligence artificielle et réinvente aussi le métier. »

En montrant que l’IA est utilisée au quotidien, non seulement dans les métiers techniques mais aussi dans les fonctions RH, le cabinet envoie un message fort : ici, l’innovation est partagée, la technologie est au service de tous, et chaque collaborateur est invité à en devenir acteur. Pour une génération en quête de sens, d’impact et de modernité, c’est un signal particulièrement puissant.

5 enseignements clés à tirer de l’expérience RH de PwC avec l’IA générative

  1. Miser sur la curiosité et l’envie d’apprendre
    L’adoption de l’IA a été portée par une dynamique collective, nourrie par l’enthousiasme et la curiosité des équipes. Loin d’être freinées par la nouveauté, les équipes RH ont montré une réelle volonté d’explorer, de tester et de progresser, ce qui a facilité l’intégration de l’IA dans leur quotidien.
  2. S’appuyer sur des relais internes pour diffuser les usages
    Pour accompagner la montée en compétences, PwC a structuré un réseau de Champions IA . Ces Champions ont joué un rôle clé dans l’animation, le soutien et la diffusion des bonnes pratiques, créant ainsi un environnement propice à l’apprentissage et à l’entraide.
  3. Réaffirmer la place de l’humain dans les métiers RH
    L’IA a permis de recentrer les professionnels RH sur leur mission essentielle : l’humain. En automatisant les tâches répétitives, elle a libéré du temps pour l’écoute, l’accompagnement et le développement des collaborateurs, renforçant ainsi la dimension relationnelle du métier.
  4. Innover dans la relation avec les talents
    L’IA a ouvert de nouvelles perspectives dans la manière d’interagir avec les étudiants. PwC développe des agents conversationnels capables de répondre aux questions fréquentes lors des forums écoles, offrant ainsi une expérience plus fluide et accessible, même en cas de présence limitée sur les stands.
  5. Faire de l’IA un marqueur de modernité et d’attractivité
    En intégrant l’IA dans ses pratiques RH, PwC renforce son image d’entreprise innovante et connectée aux attentes des nouvelles générations. Cette posture proactive contribue à attirer des talents en quête de sens, de technologie et d’impact.

« Copilot et pas autopilot » : l’IA ne remplace pas l’humain, elle le complète.

Narimen Benfedila, Chargée des relations écoles, PwC France et Maghreb

L'intelligence artificielle a contribué à la réalisation de ce contenu. 

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Frédérique Lacave-Plédet

Frédérique Lacave-Plédet

Leader du Ressource Management, PwC France et Maghreb

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