00:00:01
Raphaëlle Duchemin : Comment la GenAI se fait-elle sa place aujourd'hui en entreprise ? Pour combattre les idées reçues et montrer que l'intelligence artificielle est un outil comme les autres, désormais au service de la transformation, PwC France et Maghreb a choisi de montrer l'exemple. Dans tous les métiers, dans toutes les activités, la firme a sollicité des volontaires pour tester et observer comment l'IA pourrait devenir un atout pour les collaborateurs et pour l'entreprise. C'est donc une plongée sans fard qu'on vous propose dans ce podcast. Histoires d'IA nous emmène partager les expériences de celles et ceux qui ont accepté de se lancer à la découverte de l'intelligence artificielle.
00:00:45
Raphaëlle Duchemin : Bonjour Sylvain La Tour.
00:00:46
Sylvain La Tour : Bonjour !
00:00:47
Raphaëlle Duchemin : Vous êtes Program Manager IA, merci d'être avec nous. Votre mission chez PwC aujourd'hui, c'est de faire en sorte que les collaborateurs apprivoisent cette fameuse intelligence artificielle. On dit souvent l'essayer, c'est l'adopter, c'est aussi simple que ça avec la GenAI ?
00:01:05
Sylvain La Tour : C'est aussi simple que ça mais ça dépend des jours. Il y a des jours où en effet l'IA, dès qu'on l'essaye, on l'adopte directement. Il y a des jours où on va avoir un peu plus de mal. On va avoir justement besoin d'un peu plus se projeter sur l'utilisation de cette IA et sur ce qu'elle va pouvoir nous apporter. Ce n'est pas toujours aussi clair que ce qu'on voudrait, mais parfois en effet, c'est assez bluffant.
00:01:27
Raphaëlle Duchemin : Comment est-ce qu'on fait pour convertir les équipes qui ne sont pas rompues à l'utilisation de l'intelligence artificielle quand on a autant de métiers différents que ceux représentés dans l'éventail de PwC ?
00:01:43
Sylvain La Tour : On fait beaucoup d'évangélisation. On s’est rendu compte qu'on avait besoin de rencontrer les gens, on avait besoin de leur parler, mais on avait surtout besoin de leur montrer ce que l’IA est capable de faire.
Tout l'enjeu, c’est de leur montrer très rapidement que l'IA peut aussi s'adapter à leurs besoins quotidiens, de leur faire une démonstration sur un cas d'usage qui est très spécifique. Par exemple, présenter un cas adapté à un métier, et pouvoir, 30 secondes plus tard, faire un autre cas d'usage sur un autre métier qui est totalement différent, et montrer que l'IA, apporte de la valeur quel que soit le métier.
00:02:11
Raphaëlle Duchemin : C'est la raison pour laquelle PwC, a mis en place un programme IA dont vous êtes responsable. L'idée, c'est justement de faire en sorte qu'il y ait un tronc commun ?
00:02:21
Sylvain La Tour : Il y a des idées qui sont communes au niveau de l'intelligence artificielle. On a notamment des principes qui sont communs. L'IA fonctionne à peu près de la même façon pour tout le monde. L'IA a les mêmes avantages, mais aussi les mêmes inconvénients.
On a beaucoup de travail à expliquer à nos équipes, quel que soit le métier, l'intérêt de l'IA, mais aussi les choses auxquelles il faut faire attention avec l'IA. L'IA peut avoir des biais, l'IA peut se tromper, il y a des bons réflexes à avoir. Il y a aussi des bonnes façons de poser des questions à l'IA et c'est valable quel que soit le métier.
Cependant, il y a également des problématiques plus spécifiques par métier. C'est là qu'est tout l'enjeu : adapter notre discours aux différents métiers pour les aider à adopter au mieux l'IA dans leur quotidien.
00:03:08
Raphaëlle Duchemin : Comment fait-on pour les aider à adopter l'IA dans leur quotidien ? On leur prend la main ?
00:03:14
Sylvain La Tour : On leur prend la main et on les intéresse au sujet. On a beaucoup organisé des petits déjeuners. On se rend compte que c'est le meilleur moment car c’est un petit moment informel pour discuter.
On peut leur poser des questions comme : « Est-ce que tu as essayé de tester l'IA ? Est-ce que tu as essayé de jouer avec l'outil ? Quel est ton premier avis ? Est-ce que tu es convaincu ? Est-ce que tu n'es pas convaincu ? Est-ce que tu en as peur ? » On a des gens qui craignent l'IA et il faut qu'on discute avec eux pour comprendre ces peurs et essayer de les contourner.
Ce sont des choses qui marchent très bien dans un environnement informel. Quand on discute avec eux, on en profite pour prendre cinq minutes et leur dire : « Tiens, pendant que tu bois ton café, je te fais une petite démonstration de ce que l'IA est capable de faire, comment est-ce qu'elle peut t'aider au quotidien. »
Ensuite, on enchaîne beaucoup sur des discussions pour voir si des gens arrivent à se projeter. « Est-ce que ce que je te montre, ça te permet de te projeter ? Est-ce que tu te poses des questions ? Est-ce que tu penses notamment à des choses, des aspects où l'IA pourrait t'aider au quotidien ? »
00:04:07
Raphaëlle Duchemin : Ça marche ? Vous vous rendez compte que vous arrivez à convaincre ou à lever certains freins, certaines peurs ?
00:04:15
Sylvain La Tour : Oui. C'est ce que je préfère, quand on fait des petites démonstrations et qu'on voit un petit peu la lumière dans les yeux des gens qui disent : « Oui, quand même ». Le cas d'usage qu’on a tous connu, c'est l’exemple d’un échange de mails interminables avec une vingtaine de personnes, on voit bien que les gens n'arrivent pas à se mettre d'accord dans l'échange.
On se dit souvent : « Il suffirait qu'à un moment, on prenne 10 minutes pour discuter tous ensemble et le problème serait réglé. » Le problème, c'est que ces 10 minutes, on ne les prend jamais, parce que pour les prendre, il faut trouver un créneau où tout le monde serait disponible. Trouver un créneau avec une dizaine ou une quinzaine de personnes, c'est l'enfer. Il faut faire un mail à tout le monde, il faut expliquer le contexte et dire ce qu'on va y faire.
Très honnêtement, personne n'a jamais envie de le faire. Maintenant, vous avez un bouton avec l'IA qui s'appelle : Schedule with Copilot. Vous êtes dans votre suite de mails, vous cliquez sur ce bouton, ça va automatiquement passer en revue les agendas de tout le monde et trouver un créneau où le maximum de personnes est disponible, ouvrir une invitation, écrire automatiquement l'agenda, et faire un résumé de la discussion. Il suffit juste d’envoyer ça à tout le monde.
00:05:15
Raphaëlle Duchemin : Quand vous faites les démonstrations, vous dites : « La petite lumière s'allume. » Ça veut dire que vous avez réussi, petit à petit, en faisant ces petits déjeuners à convaincre ? Vous parliez d'évangélisation, vous avez fait en sorte que la communauté s'agrandisse ?
00:05:36
Sylvain La Tour : Oui, mais pas uniquement grâce aux petits déjeuners. On a aussi organisé des événements qu'on a appelé des Promptathons. Les petits déjeuners, c'est plutôt transverse. On y invite un petit peu tout le monde et n'importe qui peut venir y poser des questions.
Les Promptathons, on a voulu les faire par métier. Ce sont des événements pour 30 ou 50 personnes sur des sessions d'une demi-journée ou d’une journée pour certaines équipes, sur lesquelles on va travailler sur des cas pratiques plus poussés, adaptés au métier des personnes qui sont dans la salle.
Très souvent, quand on parle de l'IA, un des premiers cas pratique auquel on pense, c'est le compte rendu de réunion. Si je vous fais un compte rendu sur une problématique d'adoption de Microsoft 365 et que je fais cette démonstration à un directeur financier, ça ne va pas lui parler. Il va voir du texte affiché, il va me dire : « Oui, c'est bien, c'est sympa. » Mais il n'y aura pas l'effet waouh !
Si vous faites exactement la même démonstration à un directeur financier, sur une réunion qui concerne son domaine et qui est proche de son quotidien, l'impact sera bien plus important. C'est un peu l'objectif de ces Promptathons, c'est d'organiser des cas pratiques qui ont un impact, où les gens arrivent vraiment à se projeter : « Oui, ça c'est mon quotidien, c'est ce que je fais tous les jours. Je viens de me rendre compte que l'IA peut me permettre de gagner énormément de temps ou de qualité. »
On a fait un cas pratique par exemple qui est assez basique, mais qui est assez parlant aussi au niveau du consulting. On a des consultants qui répondent à des appels d'offres en permanence.
On leur a fait tester en disant : « Voilà un appel d'offres auquel tu dois répondre, voilà la proposition sur laquelle tu as travaillé et que tu es à deux doigts d'envoyer à ton client. Avant de l'envoyer à ton client, challenge ta réponse avec l'IA. Demande à l'IA : voilà l'appel d'offres que j'ai reçu, voilà la proposition que je veux envoyer, est-ce que tu peux regarder les deux documents et me dire si d'après toi ma réponse matche avec ce qu'a demandé le client ? Est-ce que j'ai oublié des choses ? Est-ce qu'il y a des choses sur lesquelles je ne suis peut-être pas allé assez loin ? »
Quand on fait cette démonstration, elle parle à tout le monde. Parce que dans la salle, il n'y a pas une personne qui n'a jamais répondu à un appel d'offre.
00:07:36
Raphaëlle Duchemin : Vous avez parlé de l'outil. Pourquoi est-ce que c'est Copilot qui emporte la mise aujourd'hui chez PwC ?
00:07:45
Sylvain La Tour : Pourquoi est-ce que c'est Copilot ? Parce que Copilot est totalement intégré à notre environnement du quotidien, ce qui n'est pas le cas des autres solutions IA qu'on aurait pu utiliser. Il est aussi totalement en conformité avec les règles de la firme.
On a énormément de règles chez PwC, on est sur un métier qui est très régulé avec des obligations en termes de protection de la donnée, de la gestion de la donnée. Copilot répond à tous ces critères. C'est un aspect qui n'est pas négligeable. Je pense que le point qui l'emporte, c'est l'intégration dans l'environnement quotidien des collaborateurs.
Copilot, ils le retrouvent dans leurs mails, dans leur agenda, dans leurs documents, dans leurs conversations, dans leurs réunions et ça devient au fur et à mesure un compagnon du quotidien, on ne s'en rend même plus compte.
00:08:27
Raphaëlle Duchemin : Parmi les avancées notables, il y a le fameux assistant--
00:08:33
Sylvain La Tour : Les agents.
00:08:34
Raphaëlle Duchemin : --Les agents. Pourquoi est-ce que ça, ça va être l'étape suivante ?
00:08:38
Sylvain La Tour : Copilot est un outil extrêmement pratique qui a un inconvénient. Quand je lui pose une question, il va répondre en se basant sur tout ce à quoi j'ai accès dans mon environnement de travail et j'ai accès à énormément de choses. De temps en temps, je peux être déçu du résultat de Copilot, parce que sa réponse peut être biaisée par des documents qui n'ont plus rien à faire là, mais je n'ai pas fait le ménage dans mes dossiers.
Là où les agents Copilot vont me permettre de contourner un peu cette problématique, c’est parce que je vais pouvoir créer un mini Copilot. Je vais pouvoir lui dire : « Tu es spécialisé sur tel métier et tu ne vas te baser que sur une base documentaire que je te fournis. » Je sais que cette base documentaire, elle est correcte. Je n'y ai mis que des documents maîtrisés.
Ça rend les réponses des agents beaucoup plus pertinentes. Il faut vraiment les voir un peu comme des spécialistes, des experts qu'on va vraiment pouvoir en plus, on peut renforcer leur expertise au fur et à mesure. On est en train de travailler de plus en plus sur des agents qui sont ce qu'on appelle des agents persona.
Je vais créer une personne en face de moi avec qui je vais pouvoir discuter, qui va pouvoir me challenger sur des sujets. Je peux me créer un agent en lui disant : « Tu es un directeur financier de telle industrie et je vais te poser des questions. Je vais te challenger parce que je sais que dans mon métier, je rencontre des directeurs financiers de telle industrie régulièrement et j'ai envie de tester des documents que j'ai créé pour voir si ça parle à un directeur financier » C'est typiquement le genre de choses qu'on est en train de créer.
00:10:02
Raphaëlle Duchemin : C'est aussi la mission de Laurène, récemment arrivée chez PwC, elle est le bras droit du directeur du programme IA. Bonjour Laurène Werlé.
00:10:21
Laurène Werlé : Bonjour.
00:10:22
Raphaëlle Duchemin : Merci d'être avec nous. Je disais, vous êtes arrivé assez récemment chez PwC, en janvier 2024, je crois.
00:10:28
Laurène Werlé : Il y a un peu plus d'un an.
00:10:29
Raphaëlle Duchemin : Tout de suite, le message a été clair : « Si vous ne vous y mettez pas, ceux qui vont arriver juste derrière vous auront un temps d'avance. » Ça pose le cadre.
00:10:40
Laurène Werlé : Exactement. Quand on arrive et qu'on entend ça, on se dit qu'il va falloir s'y mettre. Quand j'ai intégré PwC en janvier 2024, ça ne faisait pas longtemps que l'IA était arrivée dans le domaine du travail. Il a fallu apprendre à faire avec et à l'intégrer à nos méthodes de travail.
00:11:01
Raphaëlle Duchemin : Comment est-ce que vous avez fait ? Vous l'utilisiez déjà à titre personnel ?
00:11:05
Laurène Werlé : À titre personnel, oui. Je l'avais notamment utilisé beaucoup lors de mon mémoire de fin d'études. Ça m'avait bien aidé en 2023, mais l'utiliser dans le cadre du travail, c'est complètement différent. Parce que même si c'était mon premier job à la sortie de mes études, j'avais déjà pu faire des stages, travailler en entreprise. J'avais déjà commencé à prendre des habitudes de travail dans lesquelles l'IA n'était pas présente.
En arrivant, il a fallu se forcer à l'utiliser, à l'intégrer dans nos processus. Quand on a le réflexe de faire quelque chose par soi-même, il fallait se dire : « Peut-être que là, l'IA peut m'aider, je vais lui demander. » L'intégrer petit à petit avec des tâches assez simples, pour finalement que ça devienne un outil dont on ne peut pas se passer.
00:11:53
Raphaëlle Duchemin : Ça a bousculé vos manières de fonctionner. Quelle est la première chose que vous avez testée avec l'IA ?
00:12:02
Laurène Werlé : Surtout la partie recherche. En tant que consultant en début de projet, il y a toute une phase de montée en compétences sur un nouveau sujet. Cette phase de diagnostic d'une industrie, d'une entreprise, l’IA peut nous faire gagner énormément en efficacité sur cette phase-là.
Par la suite, un usage assez simple, mais qui change la vie, c'est l’enregistrement des réunions avec Copilot. C'est un game changer de ne pas devoir faire un compte rendu de réunion, de pouvoir repasser des moments clés s'il y a des incertitudes. Ça, c'est vraiment devenu un usage très simple, mais qui est clé dans notre travail.
00:12:44
Raphaëlle Duchemin : Je l'ai dit tout à l'heure, vous êtes en charge de faire adopter la GenAI à toutes les autres entités de PwC. Comment on fait ? Il faut déjà en être convaincu soi-même, savoir l'utiliser pour pouvoir entre guillemets, aller porter la bonne parole.
00:13:03
Laurène Werlé : J'ai eu l’opportunité de participer à un projet de transformation en interne à l'été 2024 et j'ai accepté. C'est le programme IA qui a vocation à faire adopter l'IA par les collaborateurs. Le programme a également vocation à développer des solutions qui contiennent de l'IA en interne, à intégrer l'IA dans les processus métiers et fonctions, à développer des offres qui contiennent de l'IA pour nos clients.
Il y a tout ce panel d'offres que propose le programme IA. Ça s'est fait petit à petit, la montée en compétences, comme quand on monte sur un nouveau projet. J'ai énormément appris et cette position me permet d'être au courant des nouveaux usages, de tester des choses, comment l'utiliser, des limites, etc.
00:13:49
Raphaëlle Duchemin : Parce que le but de ce programme IA, Laurène, c'est de faire entrer la GenAI vraiment dans les habitudes des collaborateurs.
00:13:58
Laurène Werlé : Exactement.
00:13:58
Raphaëlle Duchemin : Il faut connaître chacune des spécificités métier pour pouvoir les aider.
00:14:05
Laurène Werlé : Oui, il y a ce challenge chez PwC, parce qu'on a beaucoup de métiers différents et de fonctions différentes. Ce challenge de proposer des cas d'usage qui soient pertinents pour chacun de nos métiers. Finalement, quand on s'arrête à un premier stade d'acculturation à l'IA qui est assez basique, mais qui peut aussi être un game changer, on remarque qu'on a tous les mêmes problématiques de base.
Cela étant, il faut chercher plus loin dans notre manière de travailler au quotidien. Pour intégrer l'IA, il va falloir faire des deep dive, vraiment comprendre comment chaque métier travaille. C'est un enjeu de s'adapter aussi aux volontés et aux habitudes de chacun.
00:14:57
Raphaëlle Duchemin : Est-ce que vous voyez, Laurène, des freins pour que justement tout le monde dans l'entreprise s'approprie l'IA générative ? Est-ce que vous en avez identifié ?
00:15:07
Laurène Werlé : Le premier qu'on voit très clairement chez PwC aujourd'hui, c'est que l'IA, a beaucoup évolué les dernières années. Entre l'usage que j'ai pu en faire il y a un an versus maintenant, il y a eu une grande amélioration et il y a certaines personnes qui sont restées sur des frustrations qui datent de plusieurs mois.
C'est important de réessayer aujourd'hui avec les progrès de l'intelligence artificielle. Évidemment, quand on a essayé et que ça n'a pas marché, on n'a pas envie d'y retourner après. Essayer de changer ses manières de penser, ce n'est pas évident.
00:15:44
Raphaëlle Duchemin : Quelles sont les limites que vous mettez à l'utilisation de l'IA dans votre travail ?
00:15:50
Laurène Werlé : La première est assez générale, c'est de toujours avoir un contrôle humain. Peu importe la question, il y aura toujours besoin d’un contrôle humain et je pense que ça, on n'y échappera jamais. C'est pour ça que l'IA, ne nous remplacera pas dans nos métiers. Parce qu'on a besoin de ce contrôle humain derrière un résultat de l'IA.
Sinon, en termes de limitation, j'en ai actuellement, mais je suis sûr qu'elles vont bientôt changer et que peut-être dans un mois, elles seront obsolètes avec les avancées actuelles.
00:16:23
Raphaëlle Duchemin : Sylvain, Copilot est avec nous. On lui a demandé tout simplement de transcrire notre entretien et de voir si j'avais oublié de vous poser des questions ou s'il avait envie de vous poser une question supplémentaire, on regarde ?
00:16:40
Sylvain La Tour : Avec plaisir.
00:16:41
Copilot : Comment envisagez-vous l'évolution du programme d'adoption de l'IA générative dans les mois qui viennent ?
00:16:46
Sylvain La Tour : C'est une bonne question de Copilot. Le programme d'adoption, le programme IA qu'on a, est par vocation très flexible. L'actualité de l'IA change absolument toutes les semaines, si ce n'est tous les jours. C'est extrêmement compliqué à suivre, ce qui fait que c'est compliqué de se projeter sur ce qu'on aura demain.
Si je ne regarde pas l'avenir du programme, mais si je regarde l'historique du programme, entre ce qu'on avait imaginé il y a un an et ce qu'on a maintenant, ce n'était pas ce qu'on avait prévu. On a été obligé d'adapter le programme. On avait des streams qui avaient été créés, certains streams ont dû être arrêter et des nouveaux ont été créé.
Là, on vient de créer tout un stream sur la transformation de nos processus : « L'arrivée des agents, c'est un game changer. On va être capable d'intégrer ces agents dans nos process du quotidien et donc on va faire de la transformation réellement de nos process, du quotidien. » C'est quelque chose qu'on espérait, mais qu'on n'avait pas forcément envisagé il y a quelques mois et donc on a adapté le programme.
Je pense que la prochaine grosse adaptation, ça va être toujours sur les agents, mais des agents qu'on appelle des agents autonomes. Des agents qui maintenant, au lieu de simplement échanger et interagir avec moi en discussion, vont pouvoir agir aussi à ma place, vont pouvoir commencer à faire des actions. Je vais pouvoir commencer à automatiser des choses dans mon échange avec l'IA.
On passe encore une étape supplémentaire : on peut imaginer que demain, j'arrive le lundi matin par exemple et un agent IA a fait le job à ma place d'aller passer en revue tous les sites d'actualités autour de l'IA et m'a préparé directement une newsletter avec toutes les informations sur l'IA qui peuvent concerner PwC.
Moi, je n'aurais plus qu'à la revoir, la lire, la valider, rajouter deux ou trois petites choses qui m'intéressent et l'envoyer. J'aurais gagné énormément de temps là-dessus. C'est quelque chose qu'on peut commencer à automatiser et à se dire : « Tous les lundis, je vais avoir ça par exemple. » C'est un exemple parmi tant d'autres.
00:18:40
Raphaëlle Duchemin : C'était Histoires d'IA, la série de ceux qui font et qui se transforment avec l'intelligence artificielle. Retrouvez l'ensemble des épisodes sur PwC.fr.