Parité et impact

Zoé Lude

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  • Podcast
  • 26 févr. 2025

Zoé, se livre sur les étapes qui lui ont permis de se sentir légitime et confiante dans un monde encore très masculin, celui de la tech.
Curieuse, volontaire et passionnée, elle s’inspire des femmes de son entourage et défend ses convictions pour s’épanouir.

Journaliste : Bonjour et bienvenue dans Voix inspirantes, un podcast PwC France et Maghreb. Dans cette première saison, on donne la parole aux femmes.

Voix : Challenge, compétence, communauté, Égalité femmes-hommes, oser, égalité des chances, conviction...

“Voix inspirantes”.

Zoé Lude : “Moi, ce qui m'inspire, ce sont vraiment les personnes qui osent, qui sont un peu self-made.”

Bonjour, je suis Zoé Lude, chef de projet innovation au TechLab de PwC.

Journaliste : Aujourd'hui, Zoé se livre sur les étapes qui lui ont permis de se sentir légitime et confiante dans un monde encore très masculin, celui de la tech. Curieuse, volontaire et passionnée, elle s'inspire des femmes de son entourage et défend ses convictions pour s'épanouir.

Zoé Lude : C'est vrai que naturellement, moi j'ai un profil assez timide, assez rigoureuse. Et ça a pu me porter préjudice par le passé, dans le sens où je vais être très discrète, je vais très bien faire les choses, mais je ne vais pas forcément aller au-delà de la feuille de route, je ne vais pas forcément explorer parce que je n'en sentirai pas forcément la légitimité. Et c'est quelque chose sur lequel je travaille, j'encourage tout le monde à travailler sur ça d'ailleurs, d'aller contre sa nature et contre son confort, et vraiment de construire quelque chose de solide, et même si on a toujours cette part de timidité, d'essayer de faire entendre notre voix par d'autres biais, par exemple.

Moi, en tant que femme dans la tech, c'est vrai que je peux paraître parfois moins aux yeux de clients, aux yeux d'autres personnes, moins légitime qu'un collègue qui va parler de termes très techniques sur la blockchain, sur l'IA. Et pourtant, ce n'est pas pour autant que je n'ai pas les expertises, les connaissances derrière. J'essaie juste, justement, de m'adapter au public que j'ai en face, de vulgariser. Et j'essaye de me rendre aussi accessible pour que, imaginons en face de moi, j'ai une jeune ado, une stagiaire de troisième qui n'ose pas poser des questions pour qu'elle se sente à sa place et pour l'aider, elle, comme j'aurais pu m'aider moi un peu plus jeune et me dire mais cette carrière existe. “La moi “d'il y a dix ans n'avait aucune idée que cette carrière pouvait exister et j'aurais aimé qu'il y ait une petite voix qui me parvienne.

Je dirais que forcément, c'est indispensable pour moi de trouver du sens dans ce que je fais, de m'aligner en fait même avec mes ambitions, et de manière générale aussi d'intégrer une “safe place,” de l'incarner aussi, j'essaye même de manager de la façon dont j'aimerais être managée idéalement.

C'est essentiel dans l'innovation déjà d'y croire, premièrement, parce que ce n'est pas le cas de tout le monde. Et moi, vraiment, j'adore ça. Je me tiens très informée. Donc, c'est vraiment ce qui me motive tous les jours à aller plus loin, à continuer mes recherches, à tester, à expérimenter aussi, parce qu'on a cette capacité-là d'expérimenter la tech. C'est vraiment comme... Mon travail, c'est

un peu comme un espace bac à sable aussi, de pouvoir tester, de pouvoir construire, de pouvoir déconstruire, d'échanger. Et c'est la raison pour laquelle je me réveille tous les matins et je reviens ici tous les matins. C'est fondamental, en fait, de trouver cette passion-là dans mon travail, dans ma vie personnelle, dans mes projets. Et c'est pour ça que ça a fait écho dans ma vie, la technologie. Je l'utilise moi-même, j'en suis convaincue, j'expérimente. Et c'est vraiment comme ça que je suis forte dans mon travail aussi, je pense.

C'est vrai qu'on ne voit pas beaucoup de femmes dans les rôles de CEO, dans la tech notamment. Et c'est un milieu principalement, je dirais, masculin, parce que ce sont des métiers quand même très techniques. Et on trouve, encore une fois, même dans les écoles d'ingénieurs, peu de profils féminins. Pour autant, je trouve que ça reste quand même assez accessible pour les femmes et ça reste quand même une “”safe place, ça reste un endroit où en tant que femme, on peut se sentir à l'aise et on peut trouver sa place.

Dans mon travail, forcément, il m'est arrivé de douter, de ne pas savoir où j'allais. Moi, j'ai toujours tendance à faire plein de scénarios, à faire des brouillons de plein de choses et à imaginer un petit peu tout ce qui pourrait mal se passer. Et je pense que ça désamorce aussi ce mécanisme mental de se dire que je ne suis pas à ma place, que ça pourrait mal se passer. Et j'arrive toujours un peu à rebondir sur les événements, pas forcément sur les échecs, mais sur les petites erreurs, sur les petits cafouillages. Et ça m'aide vraiment, comme à la gymnastique, de rebondir sur les choses et de me reconstruire et de solidifier mon parcours grâce à ça. C'est vraiment... Moi, j'avais suivi un cours à la fac sur l'échec et sa perspective. Et la conclusion de ça, c'était vraiment que l'échec, ça permettait de se reconstruire et d'être encore plus fort que la veille. Et c'est vraiment ma philosophie de vie, ça m'a beaucoup inspirée dans mon travail notamment. Moi, ce qui m'inspire, ce sont vraiment les personnes qui osent, qui sont un peu self-made, qui créent, qui tentent, qui se ratent parfois aussi. Dans mon entourage, j'ai eu la chance d'être élevée par des femmes qui tenaient tête, qui ont été leaders avec des positions de directrice des ressources humaines, de directrice d'école aussi. Donc, des positions pas faciles en tant que femme à tenir. Et ça a été très inspirant pour moi, dans ma vie personnelle déjà, pour me motiver, pour trouver ma place. Et ensuite, c'est vrai que dans mon environnement, de manière générale, moi, j'adore les femmes qui osent et qui aident du monde, qui créent des boîtes à impact. L'impact, c'est quelque chose qui me passionne. Et c'est encore plus beau quand ce sont des nanas qui sont parties de zéro.

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Adélaïde  de Tourtier

Adélaïde de Tourtier

Directrice RSE et Directrice déléguée de la Fondation, PwC France et Maghreb

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