Journaliste : Bonjour et bienvenue dans “Voix inspirantes”, un podcast PwC France et Maghreb. Dans cette première saison, on donne la parole aux femmes.
Voix : Challenge, interaction, compétences, communauté, échange, égalité femmes-hommes, confiance, oser, égalité, chance, bienveillance, liberté, relations, investissement, engagement...
“Voix inspirantes”
Valérie Aumage : “Il faut trouver un métier qui flatte ses envies.”
Bonjour, je m'appelle Valérie Aumage, je suis avocat associée du cabinet PwC Société d'avocats, où je dirige maintenant depuis quelques années le département IP, IT et données personnelles.
Journaliste : Aujourd'hui, Valérie nous parle d'opportunités et d'envie. À travers ses multiples expériences, son enthousiasme, mais aussi les décisions qu'elle a prises, elle se façonne et s'accomplit dans les interactions humaines et la polyvalence de son métier.
Valérie Aumage : Quelque part, lorsqu'on est à sa place, il me semble qu'il y a plein de choses qui vous le disent, en fait. Les gens qui sont contents de ce qui est rendu, qui sont contents de vous voir, etc. Vous, le plaisir d'arriver, je pense que ça, ce sont des signes forts comme quoi vous êtes à votre place. Si ce n'est pas le cas et si tout n'est que contrainte et douleur, c'est que probablement il y a des choses à revoir. Il faut savoir ce dont on a envie.
Forcément, les nouvelles technologies, c'est au cœur de tout presque maintenant. Et puis, ça évolue avec une vitesse folle. Et donc, ça nécessite beaucoup d'adaptation, mais c'est dans mon ADN. J'aime ce renouvellement permanent, cette évolution permanente, être au cœur de l'actu quelque part.
J'ai eu des doutes avant de commencer à travailler. Et en fait, en commençant à travailler, je me suis rendu compte très, très vite que c'était quelque chose que j'aimais beaucoup parce que c'était très dopant. Jamais on ne m'avait fait confiance dans des proportions pareilles. Jamais, je me retrouvais exister avec un sentiment d'utilité extrêmement flatté. Et ça m'allait très très bien. Alors c'était peut-être au prix de beaucoup d'investissements, de nombreuses heures de travail, mais c'était avec un plaisir très très très important.
Il faut trouver un métier qui flatte ses envies. C'est-à-dire qu'il faut se faire un peu mal, parce qu'il faut s'investir évidemment, mais par contre, il ne faut pas se faire trop mal en voulant absolument percer dans une voie qui n'est pas du tout la sienne. Et ça, c'est un truc que disait mon père, mais qui est très vrai, qui est que la vie est ludique. Il ne faut pas l'oublier. Donc, il faut le prendre comme ça, et ça, c'est quelque chose qui m'a marquée et que j'applique vraiment.
On le voit en termes de stress. Déjà, le stress, je pense que c'est le bon curseur. À partir du moment où on ne dort plus... où on a des obsessions de travail, quand on rentre chez soi le soir alors qu'on
n'est pas supposé retravailler après, ce n'est pas bon. Il faut avoir une espèce de calme intérieur ou de paix intérieure. Je ne me définirais pas du tout comme quelqu'un de stressé. Je pense que je ne le suis pas. Je pense aussi peut-être que ça passe par le fait de savoir si on est un peu en contrôle de ce qui se passe. Il faut rester en contrôle des choses. Je pense que le stress s'installe lorsqu'on a l'impression que... On ne contrôle plus rien. Quand on fait un travail qui n'est pas celui qu'on aimerait faire, qu'on ne s'occupe pas de ses enfants comme on aimerait s'en occuper, ou qu'on ne s'occupe pas suffisamment de soi comme on voudrait, c'est là où il y a le stress qui va commencer à naître. Donc, il faut écouter ça, en fait. Après, on n'a pas toujours le choix de tout.
Oui, il y a une composante aussi à prendre en considération, c'est qu'on a beau être animé d'une superbe énergie, la contrainte extérieure elle se joue malgré vous et donc parfois il y a des opportunités parfois il n'y en a pas et il faut accepter d'avoir aussi des freins en termes d'opportunités parce que ben voilà la vie va se dérouler comme ça à un moment donné on n'a pas toujours de la chance on peut même avoir de la malchance mais simplement il faut se mettre au moins en état de voir quand il y a des chances qui passent et effectivement de les saisir. Voilà parce que dans le tas il y en a forcément. Mais accepter parfois que les choses n'arrivent pas aussi vite que l'on souhaite. Et puis accepter la difficulté. La difficulté, elle est intéressante. Essayer, bien sûr, de la limiter dans le temps, autant que possible. Mais il faut l'exploiter aussi, la difficulté, d'une certaine façon. En fait, relancer des projets, relancer des nouvelles interactions. En réalité... Ça donne... Ouais, on est gagnant, je pense, en termes de bilan énergétique au bout d'un certain temps.
Adélaïde de Tourtier
Directrice RSE et Directrice déléguée de la Fondation, PwC France et Maghreb