Journaliste : Bonjour et bienvenue dans Voix inspirantes, un podcast PwC France et Maghreb. Dans cette première saison, on donne la parole aux femmes.
Voix : Challenge, compétence, communauté, Égalité femmes-hommes, oser, égalité des chances, conviction....
“Voix inspirantes”
Cyrine Haffani : “Ce n’est pas parce que c'est inconnu qu'on n'y arrivera pas, au contraire”.
Bonjour, je suis Cyrine Haffani responsable communication chez PwC Tunisie.
Journaliste : Aujourd'hui, Cyrine nous dévoile sa philosophie de vie pour toujours rester confiante et croire en l'avenir. À travers son parcours atypique, elle a su saisir les opportunités pour ne jamais mettre de côté ses envies.
Cyrine Haffani : Je n'ai pas toujours été dans la communication, j'ai eu la chance d'avoir un parcours où j'ai su passer par différents domaines. J'ai toujours été accompagnée par des opportunités dans ma vie. Et en fait, beaucoup de personnes disent qu'il faut savoir dire non. Et moi, je suis plus la personne qui dit qu'il faut savoir dire oui. Oui aux opportunités. Oui à ce qu'on peut nous offrir. Je suis quelqu'un de très curieux. J'aime les gens. J'aime la vie. J'aime partager des expériences. Et le fait d'avoir accepté, justement, c'était des challenges. En fait, c'était... Voilà, c'est ça. Ça me paraissait super ambitieux de faire quelque chose que je ne connaissais pas. Et j'étais toujours dans la curiosité, dans la découverte. Et je me suis rendu compte que finalement, j'y suis arrivée en fait.
Je pense que c'est quand on sort de sa zone de confort qu'on se découvre en fait. Et qu'on se dit : “ah tiens, je ne m'attendais pas à pouvoir réussir cette chose-là”. Quand on reste dans sa zone de confort, on reproduit toujours les mêmes modèles parce qu'on est bien. On sait qu'on peut gérer. C'est en sortant de cette zone de confort-là qu'on finit par se surprendre. On peut se donner la chance de se planter, je pense que ce sont des expériences. Il faut oser et on se plante, et je me suis plantée. Mais je me suis toujours dit que c'était finalement une belle expérience et que sur le moment, c'est sûr que ça fait mal et qu'on n'est pas bien. Mais avec un peu de recul et un peu de positivité, on se rend très vite compte que c'était une très belle expérience et que ça nous permettra de faire ou de ne plus faire certaines choses, mais le fait d'avoir osé, ça nous prouve aussi qu'on y est allé. Il n'y a pas de regret. Ce n'est pas parce que c'est inconnu qu'on n'y arrivera pas, au contraire, parce que, je dis ça maintenant, j'ai 40 ans, mais effectivement, la différence entre ce que je dis maintenant avec du recul et ce que je faisais à l'âge de 22-24 ans, c'est que là, j'ai du recul sur les choses en me disant que finalement, j'ai bien fait de faire ça. Finalement, c'est vrai que ça m'a apporté ça, parce que c'est avec le recul que maintenant je dis ça. Mais sur le moment, je n'étais pas sûre de moi, mais je me donnais quand même l'opportunité d'essayer.
Mais je pense que les limites, on se les pose à nous-mêmes. On est soit trop exigeant, soit pas assez, soit c'est la peur d'entreprendre ou c'est la peur de ne pas bien faire. Et finalement, on se limite vachement. Et quand on essaye de... de se donner un peu plus confiance et de se dire que finalement, je n'ai rien à perdre, je vais me lancer et on verra. De ne pas avoir peur du jugement des autres aussi. C'est vrai que c'est important dans le domaine professionnel de se sentir apprécié et jugé positivement. Mais il faut essayer, il faut essayer, il faut se lancer. Et en général, même si ce sont des petits échecs, disons, la personne en face va quand même apprécier le fait d'avoir osé. Et ça ne peut finalement être que positif.
Je pense que les limites qu'on se fixe, c'est qu'on se dit qu'on n'est pas capable, on ne peut pas tout faire, on ne peut pas tout être. C'est comme quand on est… ça va partout dans nos vies, autant perso, personnel, autant dans nos histoires professionnelles, autant avec nos enfants. On a toujours des limites de… Je ne vais pas pouvoir allier travail, vie perso et enfants. Je ne vais pas pouvoir travailler et faire du sport. Ce n'est pas possible. Je ne vais pas pouvoir lire un bouquin. Ça fait trois mois ou quatre mois que je n'ai pas lu un bouquin. C'est impossible. Je ne vais pouvoir le faire que pendant les vacances. Et finalement, on se rend compte qu'on est en train de se modeler une vie selon nos propres croyances. Mais personne n'a dit que ce n'était pas possible. Si tu te réveilles une heure avant, tu peux faire ton sport.
C'est vrai qu'il y a des choses à l'âge de quand on commence qui ont l'air insurmontables et finalement on finit par les surmonter et c'est plus tard qu'on comprend tout le bien que ça nous a fait finalement, que l'expérience ait été positive ou négative, ce sont des leçons de vie finalement. Donc je pense qu'il faut oser et il faut se laisser guider par la vie et par les opportunités.
Adélaïde de Tourtier
Directrice RSE et Directrice déléguée de la Fondation, PwC France et Maghreb