Les API, système nerveux de l'architecture technique du plus grand événement sportif au monde

Personne devant un ordinateur
  • Publication
  • 03 févr. 2025

Les interfaces de programmation d’applications (API), sont des outils incontournables de l’informatique moderne. Ces solutions logicielles, qui permettent de faire communiquer deux applications, sont au cœur des architectures de services les plus complexes. A ce titre, elles ont joué un rôle fondamental dans la construction du système d’information de l’événement. Avec plus de 200 applications développées, il était impératif de mettre en place un modèle de gestion des API capable de gérer d’importants volumes de données, tout en garantissant une sécurité à toute épreuve. Un défi relevé par les équipes organisatrices et PwC France. 

Un écosystème complexe de cas d’usage

Construire un système d’information complexe from scratch en à peine plus de trois ans pose un certain nombre de défis. Identifier à partir d’une feuille blanche les besoins de communication entre futures applications en fait partie. “Nous avons dû identifier la trajectoire à mettre en place pour faire échanger les systèmes. Nous avons commencé par une cartographie pour identifier les cas d’usage, puis nous avons évalué les volumes avant de descendre jusqu'à la maille du type de données échangées”, explique Alexandre Trbovic, Manager, Cloud Transformation chez PwC France. Parmi la vingtaine de cas finalement développés, la billetterie et la gestion des accréditations sont particulièrement emblématiques. 

“Les équipes ont besoin de vendre des billets, mais aussi de voir comment se passent les ventes, de pouvoir faire des envois marketing pour mettre en avant des sessions moins remplies, ou d'améliorer l'expérience spectateur, en envoyant par exemple un SMS de rappel la veille d’une session”, détaille Elise Ferchaud, Architecte technique pour l’évènement. Dans ce contexte, les API ont permis de récupérer de précieuses informations de billetterie pour mettre automatiquement à jour la base CRM. Du côté de la gestion des accrédités, les API ont permis de piloter les accès aux différents services en fonction du niveau d’accréditation. “Le niveau d’accréditation conditionne par exemple l’accès aux services de transports proposés par l’application dédiée. Il permet aussi aux athlètes d'accéder à la polyclinique du Village des athlètes, et les API permettent de créer un dossier patient à partir des données d’accréditation”, précise Elise Ferchaud. 

Mulesoft, une solution technique pour le management d’API

Une fois la projection dans le SI cible terminée, le choix des solutions technologiques a fait l’objet d’une analyse poussée. C’est finalement Mulesoft, outil de gestion des APIs développé par Salesforce, qui est sélectionné par les équipes organisatrices. “Mulesoft permettait de répondre à nos problématiques techniques tout en ayant l’avantage d’être chez Salesforce, ce qui maximise la compatibilité avec d’autres éléments de notre architecture. Cela permet de mutualiser les personnes et les compétences”, explique Elise Ferchaud. La solution permet également de faciliter le traitement sécurisé des données sensibles, liées aux visas des athlètes par exemple. “Nous avons mis en place Mulesoft pour permettre l’échange entre un cloud privé de données sensibles et des applications SaaS fournies clefs en main par des partenaires”, précise Alexandre Trbovic. 

Un accompagnement de bout en bout. 

Pour PwC France, la mission s’est étendue de la phase de cadrage-technico fonctionnelle, réalisée en amont, jusqu’aux opérations pendant la compétition, en passant par la spécification des interfaces et le suivi de leur livraison en production. “Les équipes de PwC France ont réalisé l’interface avec le centre d’excellence Mulesoft, tout en étant intégrées à l’équipe d’architecture technique de l’évènement”, précise Elise Ferchaud. Alexandre Trbovic souligne également la dimension physique - de terrain - qui a facilité les échanges et la bonne compréhension des enjeux. 

A la fin de la compétition, ce sont plus d’un téraoctet de données qui auront été échangés via les API managées par Mulesoft, le tout sans incident majeur. “Nous suivons des incidents dont la sévérité va de 1 à 4. Nous n’avons jamais dépassé la sévérité de niveau 3. Nous avons toujours réussi à livrer des cas d’usage fonctionnels, en tenant les enjeux de roadmap et les délais de livraison”, conclut Alexandre Trbovic.

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Henri Chabrier

Henri Chabrier

Associé responsable des activités Cloud, PwC France et Maghreb

Ivan Frain

Ivan Frain

Directeur, Transformation Cloud, PwC France et Maghreb

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