Imperfection et décisions

Carolin Weiser

Photo de Carolin Weiser
  • Podcast
  • 05 mars 2025

Carolin nous partage comment, d’origine allemande mais vivant à Paris depuis le début de sa vie d’adulte, elle a réussi à s’accomplir dans sa vie professionnelle et personnelle en imposant son rythme et en sachant dire non !

 

Organisée, volontaire et confiante, elle se livre sur ses priorités et ses choix.

Journaliste : Bonjour et bienvenue dans Voix inspirantes, un podcast PwC France et Maghreb. Dans cette première saison, on donne la parole aux femmes.

Voix

Carolin Weiser : “Il faut être un peu demandeur aussi maître de son propre destin et de son propre parcours.”

Bonjour, je m'appelle Carolin Weiser, je suis senior manager en audit chez PwC.

Journaliste : Aujourd'hui, Caroline nous partage comment d'origine allemande, mais vivant à Paris depuis le début de sa vie d'adulte, elle a réussi à s'accomplir dans sa vie professionnelle, personnelle, en imposant son rythme et en sachant dire non. Organisée, volontaire et confiante, elle se livre sur ses priorités et ses choix.

Carolin Weiser : Je suis allemande, mais ça fait maintenant 18 ans que je suis en France. Et surtout, pour les dernières années, on trouve un peu sa place, on construit sa famille, tout est très marqué français. Donc je pense, et si je me compare à ma sœur ou à ma famille, je suis quand même assez française maintenant dans ma manière de penser, dans ma manière d'organiser. Et d'ailleurs, je suis assez contente, comme le travail et la réussite professionnelle, ça fait partie de mon ADN. Quand je regarde mes copines qui ont des enfants, elles sont quand même toutes à la maison. Elles ont fait des grandes études, elles avaient des bons postes, mais il faut quasiment s'arrêter au minimum un an, mais elles s'arrêtent toutes plus. Et de revenir à un emploi à temps plein, c'est quasiment impossible. C'est très difficile pour elles de comprendre la façon dont je vis, comment on gère les enfants, mais en même temps, moi je suis finalement très contente d'être en France. Parce que je peux continuer à travailler et les enfants, je les vois quand même. Et je vois aussi que l'école, ils sont tous les deux en maternelle, mais la maternelle française, elle est super. Et même au centre de loisirs, quand ils y vont, c'est super. Donc là-dessus, je suis devenue assez française quand même. Mais oui, en l'Allemagne, ils ont du mal à comprendre ce concept.

Mais ça fait partie aussi un peu de mon ADN. J'ai toujours bien aimé réviser et j'aime bien travailler. Donc, je pense que le fait de pouvoir donner autant de temps pour le travail, il faut que ça soit aussi un peu inné à soi-même et qu'on s'y retrouve. Donc, moi, je ne veux pas dire que ça me repose, mais ça me fait du bien aussi de travailler, que ça avance, que je travaille sur un projet qui réussit. Donc ça me fait du bien, ça contribue à mon bien-être personnel.

On a quand même l'impression qu'on doit être parfaite sur beaucoup de fronts. Il faut être parfaite avec ses enfants, d'être là, pas trop stressée, de les écouter, de les accompagner. Au mieux, le vendredi quand même, aller les chercher à 16h à l'école, comme d'autres mamans, ou d'ailleurs s'arrêter deux ans comme beaucoup de mes copines en Allemagne. Et ne pas travailler parce que l'enfant c'est quand même le centre. Quand il arrive, il faut s'occuper 100% de lui, il sera plus calme, moins énervé. Et en même temps, il faut, plutôt du côté français, faire avancer sa carrière. Surtout quand on a des enfants, souvent on arrive à un grade où il faut faire ses preuves si on veut avancer vers des promotions. Et en plus, il faut être aussi une bonne épouse, aller au restaurant, toujours être de bonne humeur et aussi encore avoir du temps pour tous ses amis. Je trouve que c'est quand même un peu trop demandé, tout en même temps. Et je pense qu'il y a chaque chose, il y a toujours une dominante. Il faut être un peu demandeur et aussi maître de son propre destin et de son propre parcours. Moi, j'ai passé mes diplômes pour être diplômée d'expertise comptable et commissaire aux comptes quand ma deuxième, donc Charlotte, quand elle avait un an, entre un an et demi, et le grand, du coup, trois, quatre ans. Et ça, c'était vraiment... Bon, là, du coup, c'était plutôt la partie travail qui prédominait et les révisions. Mais bon, ça, honnêtement, c'est une année vraiment dure et horrible pour toute la famille. Mais je me suis dit, bon, c'est une année, il faut y aller, on le fait, après, ça sera fait.

Je pense que j'ai beaucoup de caractère. Depuis toujours, je n'ai pas peur de dire non, je n'ai pas peur d'imposer mon rythme. Mais comme je disais aussi, c'est donnant-donnant. Les associés avec qui je travaille, ils savent très bien qu'ils peuvent compter sur moi. J'ai toujours fini ce que j'ai à finir dans les temps qu'il faut. J'anticipe, donc il n'y a pas de sujet là-dessus. C'est donnant-donnant, cette flexibilité. Savoir comment on veut vivre sa vie, quels sont les incontournables, quelles sont les limites. « Ça, je ne ferai pas, ça, je ne veux pas ». Quel est un peu mon rythme dans lequel je veux travailler, mais tout en restant flexible. Je pense que c'est vraiment la clé, il faut rester flexible. Si on veut de la flexibilité, il faut donner de la flexibilité.

Suivez-nous !

Contactez-nous

Adélaïde  de Tourtier

Adélaïde de Tourtier

Directrice RSE et Directrice déléguée de la Fondation, PwC France et Maghreb

Masquer