Journaliste : Bonjour et bienvenue dans Voix inspirantes, un podcast PwC France et Maghreb. Dans cette première saison, on donne la parole aux femmes.
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“Voix inspirantes”
Constance Guimtrandy : « Je pense que la parité ne peut être que positive pour la société. »
Bonjour, je m'appelle Constance Guimtrandy et je suis associate en Transaction Services chez PwC.
Journaliste : Aujourd'hui, Constance se confie sur l'importance de l'équité, dans des métiers considérés comme masculins. À travers son implication lors d'événements et grâce à une certaine liberté de pensée, elle témoigne de l'importance de la parole et des changements de mentalité pour un travail plus équitable.
Constance Guimtrandy : L'équilibre, c'est quelque chose qui n'est pas forcément toujours facile à trouver. Je pense que l'équilibre passe par le non. Et ce n'est pas toujours facile de dire non, surtout quand on est jeune et peut-être un peu plus quand on est une femme. Ensuite, l'équilibre, c'est savoir s'écouter, mais c'est aussi savoir écouter les autres. On est dans des métiers dans lesquels on travaille constamment en équipe. Et si on veut imposer sa loi, ses règles, ça ne marche pas. Donc le fait d'être à l'écoute de soi, des autres et de nos clients, c'est ce qui permet aussi, je pense, de trouver un équilibre. Je pense que je ne pourrais pas travailler seule. Je m'ennuierais très vite et je pense que je finirais par stagner et ne pas donner le meilleur de moi. Et c'est vrai que ça nous permet de s'enrichir, de s'inspirer, aussi de pouvoir se reposer sur les autres quand on en a besoin. Moi, ça a pu m'arriver d'être dans des moments de vie un petit peu plus difficiles. Et je sais que j'ai toujours pu compter sur mes collègues qui ont su sentir qu'à certains moments, j'étais peut-être un petit peu moins bien. Et voilà, être à l'écoute les uns des autres, je pense que c'est vraiment quelque chose de très important et enrichissant.
Alors la parité, pour moi, c'est vraiment le fait de pouvoir faire exactement la même chose que l'autre. Donc qu'on soit un homme, une femme, qu'on soit jeune, moins jeune, seule, accompagnée. Quand j'étais encore à l'école, j'ai suivi un cours de management qui s'appelait « le management au féminin ». Alors dès le premier cours, on nous a expliqué qu'il n'y avait pas de manière féminine de manager, que le nom de ce cours finalement était plus une vulgarisation slash une petite provocation. Mais l'école en fait avait mis en place ce cours parce qu'ils s'étaient rendu compte qu'en sortie d'école, les étudiantes trouvaient moins facilement du travail et avec une rémunération qui était moins importante que les garçons. Et moi, ça m'a un petit peu choquée, parce que je n'en avais pas forcément conscience.
Les femmes ont tendance à moins postuler quand elles relisent une fiche de poste, parce qu'elles vont se dire, « le troisième bullet point, je ne réponds pas à ce critère-là », ou alors « je pense que je ne suis pas légitime à… ». Et ça, c'est quelque chose qu'il faut combattre, je pense. Donc ça m'arrive souvent de me dire, est-ce que je me vois encore faire ça dans cinq ans, dans 10 ans, avec un rythme de vie qui peut-être sera différent, peut-être que mes envies seront différentes. Et cette question, elle revient régulièrement.
La chance qu'on a, c'est de pouvoir justement échanger avec les autres collaborateurs, de pouvoir parler de nos doutes et de comprendre qu'on n'est pas seule là-dedans, que douter, c'est normal, c'est plutôt sain. Je pense que déjà, se poser des questions, c'est très important. Moi, j'ai la chance de m'en poser beaucoup. Donc, là-dessus, je suis plutôt servie. Et je pense qu’il ne faut surtout pas être cantonnée à une idée. La vie, elle est très mouvante. Et ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera pas forcément demain. Donc le fait de se poser des questions, je pense que c'est très important. Et donc aussi de se remettre en question. Dans une bonne et juste mesure, se remettre en question humainement, mais pas se remettre en question parce que je suis une femme dans tel métier ou parce que je suis un homme dans un autre, mais simplement qui je suis, pourquoi je suis là et est-ce que ça me convient.
Adélaïde de Tourtier
Directrice RSE et Directrice déléguée de la Fondation, PwC France et Maghreb