Février 2018
L’intelligence artificielle, la robotique et l’automatisation « intelligente » se développent à un rythme très soutenu. Alors que ces technologies ont le potentiel de booster l’économie, la productivité et de créer de nouveaux produits et services, ils pourraient également entraîner une disruption sans précédent dans la structure des emplois. Dans une enquête récente de PwC, 37% des travailleurs interrogés se déclaraient ainsi inquiets quant à l’éventualité de perdre leur métier au profit de l’automatisation.
Face à cet enjeu majeur, PwC a analysé les données de 29 pays, parmi lesquels la France, qui figure en 7ème place en matière de taux d’automatisation potentielle en 2030.
Comment faire face à ce défi et quelles en sont les conséquences pour les acteurs économiques ?
Le processus d’automatisation évolue constamment, notamment à travers 3 vagues qui se chevauchent :
En fonction du type d’économie et des décisions des pouvoirs publics sur la question, l’automatisation pourrait avoir un impact radicalement différent selon les pays. Par exemple, les pays dont la structure est basée sur les services, comme les Etats-Unis, le Royaume-Unis ou la France, seraient plus fortement impactés.
La France pourrait ainsi avoir un taux d’automatisation potentiel de plus de 35% à horizon 2030. La fabrication industrielle serait le premier secteur concerné (53% d’automatisation prévue pour 2030), suivi par le secteur de la distribution et de la vente (41%). Les personnes ayant un faible niveau d’étude sont également les premiers touchées (51%, contre 14% pour les personnes ayant un haut niveau d’étude).
Le processus d’automatisation des emplois est soumis à de nombreux variables, et l’action des entreprises et des pouvoirs publics aura un rôle déterminant dans l’impact qu’elle pourra avoir. Trois enjeux clés se dessinent pour l’ensemble des acteurs économiques :